25.06.2011 par ro
num.210 juil.2011 p.16
Hommage à Edmond MOCK

Il y a des hommes qu’on n’oublie jamais. Le moniteur de sport qui a guidé nos premiers pas est de ceux-ci. Edmond MOCK était notre moniteur de gymnastique à la fin des années 1940.

Une époque basique, sans moyens financiers ou techniques, en dehors d’une salle de gym d’école, quelques engins, des tapis, une aire d’athlétisme dans l’herbe puis plus tard une cendrée. Mais un temps de rêve pour les valeurs que défendait la FSG Versoix, sur le plan humain d’abord.

Avec « Monmon », on faisait de tout : de la gym aux engins, des préliminaires, des pyramides, de la lutte, de l’athlétisme. On grimpait aux barres ou à la corde. On faisait même du saut à la perche avec des perches …en bambou. On se retrouvait à la « leçon », on s’amusait comme des fous, on préparait les concours comme s’il s’agissait des Jeux Olympiques. Et avant les grandes vacances d’été, on avait droit à une récompense divine : un cross dans les bois et une orangeade aux Gravines.
Cette orangeade, j’en ai encore le goût sur le palais.

« Monmon était ferme, mais d’une gentillesse sans borne avec les enfants. Il était un second « papa ».
Bien plus tard, retraité, il parcourait volontiers Versoix au guidon de son vélomoteur. Quand je passais tôt le matin devant chez lui pour prendre mon train, je le voyais assis à la table de sa cuisine. Il faisait toujours un grand geste d’amitié. Touché dans sa santé, il nous a quittés le 29 mai dernier, à l’âge de 89 ans.

A sa famille, à son épouse, Pierrette, née Charbonnier et fille de notre poétesse versoisienne, et en particulier à sa fille Mireille, toutes deux également monitrices de gymnastique, vont nos sentiments d’affection.

Edmond MOCK, pour ses « pupilles », fait partie de ces hommes qu’on n’oubliera jamais.

Gérard Ramseyer

 

auteur : rédacteur occasionnel

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