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3rbibliothécaires, 3 romans pour l'été...
PURGE de Sofi OKSANEN trad. du finnois par Sébastien Cagnoli.
«Tout est réponse, si seulement on connaissait la question». Un pays,
l’Estonie et son histoire, peu connue… Deux périodes , de 1991 à 1992 et
de 1936 à 1951, durant l’occupation soviétique.Trois femmes. Et un lourd
secret de famille. Nous entrons de plain-pied dans la vie de ces femmes et
nous ne pouvons quitter la jeune Zara, poursuivie, qui arrive dans le jardin
d’Aliide, vieille femme, terrée dans sa maison, habitée par tant d’années de
crainte et de lutte. Mais pour ces femmes, jeunes ou vieilles, c’est la même
terreur qui les habite : cette terreur face à la violence, à l’oppression, cette
terreur que Sofi Oksanen sait si bien faire naître en nous, si forte que nous
ne pouvons lâcher ce texte qui fait des aller et retours dans le temps.
A lire pour s’ouvrir à une autre réalité et s’humaniser ! Françoise Claire Marie Wicht
FUGUE d’Anne DELAFLOTTE MEHEDEVI Gaïa 2010.
Crier sa terreur jusqu’à en perdre la voix…. c’est ce qui est arrivé à Clothilde,
un jour de septembre où sa fille s’est enfuie de l’école. Sa vie bien
réglée, ordonnée s’en trouve totalement bouleversée. C’est l’heure de la
remise en question sur son existence… et contre toute attente, et malgré
l’incompréhension de ses proches, elle se plaît et se redécouvre dans ce
nouveau monde silencieux. Jusqu’au jour où, par hasard, elle découvre sa
voix chantée, d’une beauté et d’une force peu commune… «Ce qu’elle
voulait c’était «faire» de la musique et comme l’amour, et comme l’écriture
peut-être pour qui écrit, ce n’est pas quelque chose à propos de quoi on
parle. On le fait justement parce que la parole ne suffit pas.». Ce roman
nous livre les combats d’une femme pour se découvrir, se révéler, exister.
Même si le livre, à mon goût, comporte parfois des plages un peu trop longues, mais c’est le seul
bémol !, c’est un roman original, un beau texte rempli d’émotion. Les personnages qui gravitent
autour de l’héroïne, ses enfants, son mari, son père, son amie, sont décrits tout en finesse. La nature,
la musique, les vieilles pierres, toutes ses choses éternelles apportent grâce et sérénité. Une pépite...
Patrizia Nascivera
ROSA CANDIDA d’Audur Ava OLAFSDOTTIR Zulma,
2010.. Un jeune homme quitte son pays, et pour ainsi dire aussi son enfance,
afin de s’occuper de la roseraie d’un monastère. Voilà le fil conducteur
apparent dans ce roman. Si ce n’est que le jeune homme est déjà père:
il se retrouve donc au coeur des relations des personnages, telle la jeune
mère ou son propre père âgé ou encore le moine cinéphile. Les dialogues
qui s’engagent sont simples et tendres. Il en émane toute une palette de
sentiments et d’émotions aussi délicats que des pétales de roses… Ce
livre est magnifiquement traduit par Catherine Eyjólfsson de l’islandais et
remporte un vif succès auprès du public du monde entier ainsi qu’auprès
des 3 bibliothécaires ! Anne-Marie Cominetti
Une jeune lectrice Riley, 7 ans, nous dit :
Je reprends le même livre, parce que évidemment c’est le livre le plus génial !
Le livre le plus génial que j’ai jamais lu… de Christian Voltz
