26.09.2011 par MdV
num.212 oct. 2011 p.07
Les Patrouilleuses scolaires: Un maillon essentiel de la vie de quartier

A Versoix, elles sont neuf et bientôt dix. Facilement reconnaissable avec leur gilet jaune et leur baton de circulation, elles assurent la sécurité des enfants dans des endroits à côté des écoles: au niveau de Pont-Céard, de la Route de Sauverny, à Montfleury, aux Fayards et depuis peu à Bon-Séjour.
Les patrouilleuses scolaires jouent un rôle essentiel dans la vie de quartier à de nombreux titres. «Elles assurent non-seulement la sécurité des écoliers sur ce passage, mais elles jouent également un rôle social et éducatif», explique le Sergent-Major Patrick Briffaz, chef de la police municipale. Une fois recrutées par la Mairie, elles suivent une formation à la Brigade d’éducation et de Prévention (BEP) de la gendarmerie. Avant d’être placées en situation sur le terrain pendant un ou deux jours, encadrées par la police municipale. Le but: parfaire leurs gestes et les mettre en confiance, «car c’est un travail difficile, insiste le policier. Cela peut même s’avérer très stressant selon les moments de la journée. Au niveau de l‘école de Montfleury par exemple, lors de la sortie de l’école du Léman où se croisent les automobiles et de nombreux bus. C’est pourquoi nous faisons un point quotidien avec elles.» Des coups de stress, il y en a, confirme Maguy Binggeli. «Pour moi, cela se situe entre 07h50 et 08h15 et le vendredi après-midi au début du week-end. A ce moment-là, les gens sont très pressés et il faudrait presque avoir un regard à 360 degrés pour tout voir tant il se passe de choses.» En réalité, leur rôle éducatif dépasse largement le cadre de l’école: «Nous nous occupons également des personnes âgées mais aussi et surtout des adultes... parfois tête en l’air», souligne Olga Vuagnat. «Vrai, confirme Iwona Ritschard. Les enfants nous obéissent sans problème, pas toujours les parents» (rires). «Nous devons de temps en temps gérer la nervosité des gens dans le trafic, explique Mireille Cintas. Il faut répondre avec le sourire, les remercier pour leur collaboration et cela se passe parfaitement bien».
Mais qu’on ne s’y trompe pas, si les patrouilleuses ont choisi cette profession, c’est avant tout par plaisir: «Le métier est très vivant car nous avons un contact privilégié avec la population, explique Michèle Maurer. J’ai l’impression d’être utile. Les gens discutent avec nous et des liens de confiance se créent». «Nous sommes perçues de manière très positive, poursuit Suzanne Garde. Les parents nous sont reconnaissants. Nous recevons des lettres de remerciements et même des petits cadeaux à Noël!»
Les patrouilleuses contribuent aussi à faire remonter des informations permettant à la police de cibler des actions de préventions routières sur différents lieux. Des préventions qu’elles s’appliquent d’abord à elles-mêmes. «J’ai débuté ce métier cette année, explique Sylvie Zeqiraj. Depuis, je vois les automobilistes différemment. Désormais, quand je conduis, je réduis ma vitesse car je trouve que nous roulons trop vite.»

auteur : Versoix Mairie de Versoix

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