18.11.2011 par MJ
num.214 déc. 2011 p.01
Edito 214

Versoix « esthétique » ?

La lourde présence des deux cabanes des pêcheurs à Port-Choiseul n’a pas ému plus que ça les conseillers municipaux versoisiens, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite. Nulle demande n’a été adressée par l’un d’entre eux en vue d’améliorer la situation en proposant une décoration destinée à embellir ces lieux. Les versoisiennes et versoisiens auraient espéré que certains élus prennent sur eux le soin de suggérer quelque chose de concret : de nouvelles plantations plus riche que la pauvreté actuelle ou encore un projet de décoration consistant à recouvrir les cabanes et d’en cacher ainsi la laideur. Non. Rien.
Ou s’ils l’ont fait, personne n’en a entendu parler.
La plage épineuse de la Bécassine semble vouée au même désintérêt des élus locaux qui se satisfont de la situation imposée par je ne sais qui et de laisser pourrir la situation. Le citoyen-baigneur peut écrire pour exprimer sa désapprobation, rien n’y fait. Pourquoi ne pas formuler une pétition allant dans le sens souhaité par la population et de l’adresser à qui de droit. L’indignation n’est-elle réservée qu’aux plus démunis ? Faudra-t-il des incidents voire des accidents pour faire valoir le droit de la population ?
Les colonnes d’affichage, le nouvel élan écologique mal compris aidant, sont d’une laideur à faire pâlir les affiches elles-mêmes. Mais que nos élus soient verts, roses, rouges, bleus ou daltoniens, eux ne pâlissent pas ! Ne voient-ils donc pas ? Leur élection a-t-elle anesthésié leur sens critique et leur goût du beau ? Alors que ceux et celles qui n’apprécient pas ces immondes colonnes le disent et qu’ils proposent un changement !
La place du Bourg est à la recherche d’une nouvelle identité mais on l’a déguisée en place provinciale en bricolant des fauteuils et des tables à l’aide de palettes de récupération. Et les conseillers municipaux sont restés de marbre, rivés sur leur fauteuil éphémère d’élus. Ne voyaient-ils donc pas la misère de cette décoration ? Heureusement, la patinoire, pour un temps, a effacé ce décor.

Et que l’on ne vienne pas me dire que cela coûterait cher.

J’ai le triste sentiment que de nombreux citoyens se demandent pourquoi nos élus perdent leur sens esthétique dès qu’ils siègent au conseil municipal.

PS. Afin d’alléger le texte, j’ai usé du masculin car je n’ose imaginer des élues appréciant les divers points que j’ai cités. De plus, le daltonisme ne les touche pas.

auteur : Michel Jaeggle

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