19.01.2012 par MJ
num.215 fév. 2012 p.16
A Jacques

A Jacques,

Tu es parti rapidement, trop rapidement, à peine a-t-on appris ta maladie que déjà tu nous quittais. Ton verbe haut et fort, ton rire et tes paroles à l’emporte-pièce, tes coups de gueules et ton écharpe rouge vont nous manquer, terriblement. La place que tu as occupée si longtemps, au bar des Régates reste empreinte de ta présence, et ce lieu, tu l’as marqué pour toujours. Bien sûr tu avais passé la main, tes fils t’ont relayé, mais chaque fois que nous nous y rendons, nos yeux cherchent, ils te cherchent car il nous est difficile de croire que nous ne te verrons, ni ne t’entendrons plus.

Comme tu avais la foi, il est certain que tu dois avoir une place de choix, loin des souffrances et des froideurs terrestres, mais près de la chaleur du four à pains et du tea-room des copains, là-haut, si haut.

Jacques si tu nous vois, salut.

auteur : Michel Jaeggle

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