17.04.2012 par ALBB
num.218 mai 2012 p.05
Vous dites Pentecôte ? – message du pasteur

Un peu à l’ombre de Noël et de Pâques, la fête de Pentecôte est néanmoins une fête majeure du calendrier chrétien. Il se peut que vous n’imaginiez pas que derrière le terme Pentecôte se cache un chiffre grec qui veut tout simplement dire : le cinquantième … le cinquantième jour après le jour de Pâques. C’est donc une fête mobile, sa date change d’une année à l’autre. Pour mémoire, le dimanche de Pâques est toujours le premier dimanche après la première pleine lune du printemps. Dans notre calendrier fixe et figé, il change donc chaque année de date, ce qui ajoute à son attrait de même qu’à l’attrait de la Pentecôte.


Le premier historien de l’Eglise, Luc, l’auteur de l’Evangile et du livre des Actes des Apôtres, voit dans le jour de Pentecôte un tournant décisif pour l’avenir de l’Eglise : le don du Saint-Esprit. Concrètement, les amis et les disciples de Jésus, au-milieu de la foule rassemblée à Jérusalem pour la fête juive des récoltes et du don de la Loi sur le Mont Sinaï, vivent quelque chose d’étonnant, bouleversant et décisif.
 

Les barrières linguistiques, culturelles, politiques et religieuses tombent devant le message universel du Christ annoncé, pour la première fois, aux gens venant de tous les horizons. Les vastes étendues du monde s’ouvrent devant les amis de Jésus. Mais essayons de nous mettre à leur place : ils forment un groupe restreint et en plus, ils ne sont pas vraiment qualifiés pour aller comme dit Luc « jusqu’aux extrémités du monde ».
 

Or, un miracle s’est produit. En quelques décennies l’Evangile est annoncé partout dans les pays autour de Méditerranée et la grande, étonnante épopée de l’Eglise chrétienne débute.
 

Et l’Ascension ? Elle est encore moins connue. Elle a lieu 40 jours après le dimanche de Pâques et tombe donc toujours sur un jeudi. Elle marque la fin d’une proximité particulière de Jésus-Christ ressuscité. C’est alors qu’une question fondamentale surgit pour les amis de Jésus : que devons-nous faire du trésor de l’Evangile que nous avons reçu ? Alors l’immensité du monde non seulement au sens géographique mais au sens humain leur apparaît comme un vaste champ dans lequel il faut semer la graine de l’espérance, de l’amour et de la foi.
 

Le petit groupe d’amis de Jésus a-t-il vraiment la force, la capacité et la compétence de se lancer dans un travail aussi ambitieux ? Il y a comme une hésitation dans l’intervalle entre l’Ascension et la Pentecôte – le jour où l’élan décisif est donné à l’Eglise.
 

Le regard jeté en arrière nous permet de nous rendre compte non seulement des débuts mais aussi du chemin extraordinaire de l’Eglise du Christ à travers les deux millénaires de notre histoire.

Josef Benes – avril 2012
 

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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