24.04.2012 par ro
num.218 mai 2012 p.16
Hommage à Yves PAHUD

Une moto sur l’autoroute, une chute, un bruit terrifiant, puis le silence à jamais : Yves Pahud nous a quittés. A l’âge de 56 ans. Trop tôt. Tellement trop tôt.

Yves Pahud, c’était beaucoup de talents divers, moteurs d’une vie haletante, tumultueuse parfois, mais marquée du sceau du dynamisme et de la volonté d’entreprendre.
C’était le temps de l’établissement public, propret, cosy, lumineux, offrant d’excellents produits proposés avec le sourire, le sens du contact humain, le soin à la clientèle. Et la présence chaleureuse de ses parents, à ses côtés souvent.
C’était le temps des assurances, où on retrouvait chez Yves ses qualités humaines, son entregent, avec en plus des compétences reconnues, acquises en peu de temps grâce à une vive intelligence et une soif d’apprendre étonnante. C’était un autre temps encore, le temps d’avant. Le temps où le petit Yves était un « benjamin » impétueux des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Le temps de l’activité sportive au sein de la FSG VERSOIX. Yves touchait à toutes les disciplines avec une volonté farouche de progresser. Et le souvenir émouvant de son accident à la barre fixe, lors de la préparation sur scène de la fameuse Soirée annuelle de la FSG VERSOIX. Accident au cours duquel Yves, fatigué, avait lâché la barre pour s’écraser à la verticale tête en bas contre le mur heureusement muni d’un tapis. Il aurait pu être estropié. Sonné, il avait juste dit dans un souffle : « non, ça va, je peux bouger les doigts de pied ». Nous ne savions pas s’il fallait rire ou pleurer après avoir eu tellement peur. Le souvenir cocasse d’un concours à St.-Aubin/NE avec la présence d’Yves, dans les temps, mais à St.-Aubin/FR…

Yves est par la suite devenu moniteur. Un patron. Un leader. Les enfants l’aimaient beaucoup, le suivaient avec enthousiasme. Yves était un « clubiste » hors pair, présent au four et au moulin avec cette envie continuelle de rendre service, capable de participer à un numéro sur scène et de passer en cuisine dans le quart d’heure d’après.

Yves, c’était ainsi une suite de temps divers. Il était le sourire en permanence, la gouaille, le corps sans cesse en mouvement, une pile électrique à l’aise partout.

Nous nous inclinons avec émotion devant le chagrin des siens, celui de ses parents qui l’ont toujours soutenu avec un amour sans faille, celui de sa femme, de ses enfants et de ses frère et soeur qui perdent un homme jamais dans la demi-teinte. Nous les assurons de notre très vive sympathie. Nous garderons d’Yves un souvenir ému.

Gérard Ramseyer

auteur : rédacteur occasionnel

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