En cette soirée où le public fit bon accueil à la MMV et à son invitée la fanfare « L’Ancienne » de Chevenez, nous avons apprécié des œuvres originales et fort sympathiques. C’est toujours un plaisir d’entendre cette harmonie versoisienne qui d’emblée nous mit au goût du jour avec en entrée West Side Story. On vibre ! De même lorsque M. Alain Riat , enfant de Chevenez et président de la MMV souhaita la bienvenue aux membres des conseils municipal et administratif, aux membres d’honneur, aux amis et plus particulièrement à M. Patrick Malek-Asghar dont la présence a été appréciée.
Un merci particulier à la fanfare de Chevenez, à sa présidente Mme Sandra Laville et à son directeur M. Francis Steiner qui nous présenta en long et en large son village situé près de Porrentruy, l’origine de sa fanfare et des activités qu’ils auront en commun en collaboration avec la MMV. Programme chargé aussi bien en Suisse qu’à l’étranger.
Passons au concert lui-même qui dévoila les talents des uns et des autres. Richesse des uns dans les cors, les hautbois, clarinettes, flûtes ou saxophones, sans compter les timbales, grosses caisses, xylophone, tambourins, triangle, cymbale et cie. Dans une unité parfaite, chacun y va de son cœur et de sa virtuosité, ce qui n’empêchera pas, on l’espère, de susciter éventuellement parmi les jeunes des envies de se joindre à ces musiciens. La relève est nécessaire. Mais la musique nous enivre dans les danses russes, Arlequin et Out of Afrika. Dialogues pleins de finesse dans les harmonies souvent subtiles, des sonorités mêlant douceur, nostalgie, rêve ou rythmes endiablés. Le Petit Orchestre de la MMV ne fut pas en reste, et sous la baguette de Claude Surdez, ces jeunes ont magnifiquement joué entre autres des thèmes des musiques de Michael Jackson ou Pirates des Caraïbes.
Et voilà, celle que nous attendions : la fanfare « L’Ancienne » de Chevenez, fondée en 1885, avec bannière et premier képi Et tout au long de leur existence, ce ne sont pas les succès qui manqueront, ce qui fait la fierté de son directeur et des instrumentistes. Dans leur costume jaune et pantalon noir, les musiciens nous interprétèrent la Marche du Boulanger de Danny Bonvin. On est tout de suite dans l’air du pays avec des reflets de chansons valaisannes ou de l’Abbé Bovet. Puis des rythmes plus militaires où trompettes, cors et trombones à coulisse s’entendent pour nous faire vibrer quelques cordes sensibles. Et l’on passe à quelques danses celtes, puis une balade qui nous emmène peu à peu dans le royaume d’Aladin. Les aigus des flûtes précédés des douceurs des hautbois, puis des autres instruments à vent nous font glisser sur le tapis volant à la recherche de la Lampe Magique. Œuvre originale et très applaudie qui ne va pas ternir pour autant les autres œuvres tout aussi intéressantes, y joignant même le public.
Dans les grands morceaux d’ensemble, les directeurs à tour de rôle n’ont pas lésiné sur leur richesse et leur talentueuse interprétation. Entre les « Mystères de l’Ouest » « James Bond » et une « Toccata » de Bach, les plaisirs ne manquèrent pas, ni les « images » que délivraient au cours de ce fil rouge les timbres éclatants et harmonieux des cuivres et percussions.
Et pour continuer dans ce plaisir, savez-vous que Chevenez (689 habitants) est la capitale mondiale de la Saint-Martin, où l’on sert un repas pantagruélique, qu’en 1814 elle formait un village, que l’horlogerie et la pierre fine étaient un commerce très florissant jusqu’à la moitié du XXè siècle. Ils ont deux principaux partis, les « Rouges » et les « Noirs » chacun ayant sa propre fanfare. L’élevage des chevaux de la race franc-montagnarde trouve peut-être un consensus entre tous.
Merci chaleureux à la MMV et à la fanfare « L’Ancienne » pour leur merveilleuse prestation, nous espérons les revoir avec plaisir, principalement le 18 novembre 2012 à 17h à la Cathédrale St-Pierre avec 80 musiciens et 200 choristes pour le Requiem de Jenkins.
