19.05.2012 par ro
num.219 juin 2012 p.11
Paroles aux partis : Les Socialistes

ELECTION AU CONSEIL D'ETAT LE 17 JUIN 2012

Le 17 juin 2012, vous serez appelés à élire un nouveau membre du gouvernement. L’occasion d’insuffler un nouveau changement pour Genève, avec une politique qui profite à toutes et tous, sans privilèges. Rencontre avec Anne Emery-Torracinta, députée et candidate socialiste qui évoque son parcours, ses priorités, ses engagements et sa vision de Versoix.

Patrice Marro (PM) : Anne, peux-tu nous dire quels mots sur toi et ton parcours ?
Anne Emery-Torracinta (AET) : Enseignante d’histoire, j’ai 53 ans. Je suis mariée et mère de 3 enfants adultes. Je siège en tant que députée au Grand Conseil depuis 2005. J’ai particulièrement travaillé dans le domaine social et des finances. J’ai par exemple mené la bataille pour l’augmentation des allocations familiales que nous venons de gagner. Je suis également engagée dans l’association insieme-genève, qui soutient les parents et amis de personnes mentalement handicapées.

PM : Pourquoi t’es-tu portée candidate à l’élection du Conseil d’Etat le 17 juin prochain ?
AET : Beaucoup de personnes endurent des situations difficiles : chômage, impossibilité pour se loger décemment, assurance maladie hors de prix. Le Conseil d’Etat peut et doit agir sur ces questions, avec une politique qui profite à tous et toutes, et non à une minorité seulement.

PM : Que penses-tu pouvoir faire pour les Genevois et Genevoises au Conseil d’Etat ?
AET : La marge de manœuvre du Conseil d’Etat est réelle : c’est lui qui peut donc agir sur le quotidien des gens. Il faut également une meilleure collégialité et rétablir la confiance en nos institutions.

PM : Quelles sont tes priorités ?
AET : Ma priorité, c’est de répondre aux deux préoccupations premières des Genevois et Genevoises
D’une part, le logement : il faut abandonner la politique menée jusqu’à présent et qui consistait à favoriser les milieux immobiliers aux dépens de la majorité de la population. Ensuite, nous devons mettre en place une autre politique de l’emploi : soutenir les entreprises formatrices et celles qui engagent des jeunes sans expérience professionnelle ou des chômeurs-euses de plus de 50 ans..

PM : Dans tes propositions, tu évoques le travail de concertation avec les communes. Pourrais-tu nous donner des exemples concrets ?
AET : Au niveau du logement, il faut faire un travail de discussion avec les habitants et les communes pour parvenir à élaborer des projets urbanistiques dans lesquels chacun peut y trouver son compte.
Concernant l’emploi, le canton doit plus s’appuyer sur les structures de proximité, par exemple les services communaux. Ils ont un contact privilégié avec les habitants et les entreprises. C’est pourquoi il est essentiel de leur donner les moyens de mener une politique de réinsertion, en particulier pour les jeunes.

PM : Quel regard portes-tu sur la ville de Versoix ?
AET : Versoix représente un partenaire important pour les instances cantonales. C’est une ville en plein développement dont il faut favoriser le tissu économique local en soutenant les PME par exemple. Mais Versoix, c’est aussi une commune exposée. La population de Versoix a besoin d’être soutenue par le canton avec une politique active de lutte contre les inégalités territoriales, économiques et sociales. C’est le sens de mon engagement.

auteur : rédacteur occasionnel

<< retour