25.03.2013 par ro
num.227 avril 2013 p.06
A propos de l'aéroport

L’avenir de l’aviation de ligne et des avions d’affaires

Deux fois par an, il y a beaucoup d’avions d’affaires venant à Genève : le Salon de l’Automobile en mars et la European Business Aviation Convention and Exhibition (EBACE), qui seront les 21-23 mai cette année.
Les premiers à venir sont habituellement des cadres de l’industrie allemande de l’automobile. Ceux de Volkswagen AG viennent de la ville de Brunswick sur sa propre ligne aérienne, VW Air Services, et ses propres avions. Ce sont le plus souvent le Falcon 900 ou le Falcon 2000, mais il y a également un Airbus A319 à disposition.
Leurs avions portent une immatriculation qui commence avec les lettres VP-C, signifiant qu’ils ont été immatriculés aux Îles Caïman. On ne sait pas ce que le gouvernement allemand pense de cette pratique!

Par une coïncidence malheureuse, l’avion qui s’est tragiquement écrasé en essayant de voler d’Annemasse à Genève lundi 4 mars avait également une immatriculation VP-C. Cet avion avait été souvent vu à Genève cette année. Selon les sites Web bien informés, l’opérateur pour son utilisation est Global Jet Luxembourg. Selon le porte-parole de l’aéroport, Bernard Stämpfli, il est venu dans notre région le dimanche 3 mars, mais a dû être détourné à Annemasse parce que le trafic aérien était très intense ce dimanche.

Cette surcharge occasionnelle, et le détournement de quelques avions aux aéroports voisins, soulève la question de la façon dont le chiffre de 25 millions de passagers par an, indiqué comme objectif par le directeur d’aéroport en 2020 pourrait être possible.

Mes propres calculs laissent croire que, même s’il y a un mouvement lent vers des avions avec plus de capacité, on aura besoin de 100 à 200 vols de ligne supplémentaires chaque jour, ce qui équivaut à une utilisation quotidienne de piste d’entre 2h30 et 5 heures.
Comment accepter ces 100 à 200 vols sans opter pour des mesures radicales, par exemple d’envoyer un bon nombre d’avions d’affaires ailleurs (n’oublions pas que les passagers sur ces avions d’affaires sont souvent les personnes d’importance!) ?
Mais avec ou sans des mesures radicales il est très probable que nous devions souffrir de plus en plus des vols de nuit, et peut-être même d’atterrissages à partir de 5h du matin (qui sont permis selon les ordonnances de l’Office Fédéral de l’Aviation Civile !).
Peut-être devez-vous poser des questions aux autorités politiques communales et cantonales avant de commencer à dormir moins bien la nuit !

Mike

auteur : rédacteur occasionnel

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