19.09.2013 par MJi
num.232 octobre 2013 p.01
Edito 232

Pas de quartier trop dense à Versoix ?

Récolter plus de 1700 signatures en été, d’électeurs versoisiens et opposés à un projet particulièrement disproportionné montre bien l’agacement important qui a soutenu cette association de quartier dans son coup de gueule.

Grâce au référendum, qui s’oppose à un préavis positif de la commune (sauf les Verts) au projet du canton, les Versoisiennes et Versoisiens pourront donner leur avis.

Quelle ville voulons-nous pour nous et pour nos enfants?
Un centre ville urbain avec la même densité qu’à Genève? Poursuivre à Versoix avec le plus fort taux de croissance de population du canton?
Ou une ville à taille humaine avec des espaces de vie autour des habitations?
Les projets que l’Etat monte dans notre dos, dans ce cas avec l’accord des autorités communales, n’ont pas l’aval d’une partie importante de la population.

Construire une tour de dix étages et un immeuble à peine plus bas, avec une place de jeux pour les enfants équivalente à cinq places de parking en longueur et deux en largeur, pas de place de jeux pour les ados (qui pourront aller jouer dans le cimetière ou sur la future place de la gare), sans dégagement, c’est montrer un profond mépris pour les futurs habitants et les voisins actuels. En effet, lorsque l’on construisait des tours (au siècle précédent) il y avait deux fois la hauteur de l’immeuble en espace vert, autour. Ici, un immeuble de 30m et devant une zone de loisirs de 6 m (la route) et de 20m (les voies CFF). Cool!

Attention, les mêmes aberrations sont prévues le long de la route de Suisse entre Sport 137 et les feux de Pont Céard. Une barre de 150 m doublée par une deuxième, derrière, le long du chemin Pré Colomb. Et à nouveau sans place de jeux assez grande. Celle qui avait été demandée pour le Petit Monfleury, n’a pas été faite. Motif, elle n’était pas prévue dans le plan de quartier de l’époque. Ce qui montre bien la rigidité du système auquel il faut s’opposer à tout prix.

Et ensuite? Le terrain agricole en face du collège du Léman où l’on ne construira probablement pas un éco-quartier avec de petits immeubles comme il est prévu d’en construire à Meyrin, mais à nouveau de grands immeubles… Alors qu’il est déjà impossible de circuler sur la route de Montfleury, deux heures par jour.

Tous ces projets, s’ils se réalisent, nécessiteront des adaptations des infrastructures très coûteuses et généreront une très forte augmentation des nuisances, même si ces habitants apporteront bien sûr de nouvelles recettes à la commune.

Le rôle des élus est de penser au bien commun et pour cela de préserver la qualité de vie à Versoix. Il est encore temps de faire son autocritique, de rectifier le tir et de dire NON au dictat du canton.
 

auteur : Michel Jaussi

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