Vue de la citadelle de Hvar
Tirana
La terrible bibliothèque de Pristina
19.09.2013 par AP
num.232 octobre 2013 p.15
De villes en villes (introduction)

S’asseoir à une terrasse pour un café dans une rue de la vieille ville romaine de Split. Se tremper les pieds dans la mer depuis l’île de Hvar. Sauter des falaises sous les remparts de Dubrovnik. Grimper au sommet d’une colline pour admirer la vue sur la Baie de Kotor. Danser en plein air dans une boîte de nuit géante à Budva. S’extasier devant la campagne albanaise. Froncer les sourcils devant l’hideuse bibliothèque de Pristina. S’offrir une balade au bord d’un lac paisible en Macédoine. Angoisser dans la gare communiste de Sofia. Apprendre le bulgare au bord de la Mer Noire. Se faire sortir d’un train en pleine nuit. Râler contre la masse de touristes à Istanbul. Manger un kebab sur un toit stambouliote. Attraper son avion de justesse et revenir en Suisse la tête pleine de souvenirs inestimables.

C'était trois semaines au pas course, trois semaines d'aventure. Nous avons cédé à ce besoin obsessionnel de fuir la routine, qui nous a poussées un soir à remplir un sac à dos de 80 litres d'affaires plus ou moins utiles. Une fois n'est pas coutume, nous avons abandonné la règle de l'organisation, pour nous empêtrer dans une improvisation quelque peu chaotique. Mais même en courant après le énième bus avec 20 kilos sur le dos, nous avons vécu chaque instant avec une sensation grisante de liberté, celle de vivre au jour le jour. C'était de l'authentique, un voyage hors des sentiers battus, vide de touristes le plus souvent. Se replonger dans le quotidien suisse a été difficile après tant de dépaysement. Peut-être mieux vaut-il ne jamais voyager... Cela laisse un petit goût amer de manque, et une envie encore plus forte de repartir.

PS Vous pouvez découvrir toutes les impressions de voyage d'Anouk en lisant l'article de "Villes en villes".

auteur : Anouk Pernet

<< retour