26.02.2014 par MJ
num.236 mars 2014 p.01 Edito 236
Versoix ne veut pas de constructions de logements peu conviviaux dans lesquels les habitants doivent se contenter d’être des pions sur l’échiquier économique régional. Pourtant la ville de Versoix fait partie du canton de Genève et ce, depuis 1815, deux cents ans tout de même, un bail ! Pour connaître Versoix, il faut une voiture piégée dans les glaces lors d’une semaine de grand froid … et alors, «paf» c’est la « Une » des journaux et deux minutes de télé. Mais de la route de Suisse embouteillée tous les jours et polluant la vie des Versoisiens, pas un mot. Du doux bruissement des ailes des avions au dessus de leurs têtes, pas un souffle. Du glissement feutré des locomotives sur les voies versoisiennes, pas un crissement de plume dans les journaux. Peut-être ne voit-elle cette communauté genevoise que le côté charmant de notre commune : le lac, ses bois, sa rivière et ses castors. Peut-être n’entend-elle que le chant mélodieux des rossignols et le bruit du vent dans les voiles lors du Bol d’Or. Mais elle n’entend pas la population. Que des Versoisiens souhaitent que leur ville ne devienne pas une cité-dortoir, qu’ils veulent une âme à leur cité et le bien-être de ses habitants ne semble pas émouvoir autrement les médias.
auteur : Michel Jaeggle
|
<< retour |