15.04.2014 par JP
num.238 mai 2014 p.06

FC Versoix-CS Italien GE 0-3

 LES BLEUS SONT MARQUES

Le club versoisien éprouve un passage à vide (6 matchs, 1 victoire et 5 défaites), qui risquerait de coûter cher aux hommes de Terrier à cinq journées de la fin. Le match face à CS Italien, a affiché les difficultés actuelles des bleus dans tous les compartiments pour construire du jeu et des succès. La zone rouge, le FC Versoix n’arrive pas à en sortir et inscrire des points est plus qu’à l’ordre du jour afin d’éviter le pire.

La dernière rencontre des Versoisiens face aux Carougeois s’était soldée sur un revers cuisant des bleus à domicile (0-3). Les Sardes avaient un peu plus enfoncé le clou contre une équipe martelée de défaites sévère, mettant en doute les bonnes intentions entreprises lors de la trêve par le Comité. Au stade municipal, une équipe une nouvelle fois remaniée débute la partie. La rencontre dominical se joue sous un soleil de plomb, et le public répond présent à cet appel en longeant les quatre coins du terrain. Ce soutien ne donnera pas de piquant, dans une première mi-temps, où le jeu à peine à se développer. Les Italo-genevois prennent rapidement l’ascendant sur leurs adversaires, et la rencontre tourne à leur avantage. En l’espace de trois minutes, les Italiens auraient pu anéantir à deux reprises les maigres espoirs bleus, mais le gardien Rocha se montre crucial comme bien souvent esseulé par une charnière défensive trop permissive. Il faudra attendre 45 minutes pour entrevoir un sursaut d’orgueil bleu par le biais de l’excellent Aziz Sbaï, qui croise son tir à l’orée des seize mètres effleurant le montant gauche adverse. Puis dans les arrêts de jeu, Menga parfaitement décalé se retrouve en tête à tête face au gardien mais ne cadre pas son tir à dix mètres des cages !!! L’arbitre renvoi les acteurs se déshydrater. (0-0)

Au retour des vestiaires, le discours d’un Terrier déterminé par la conquête de points sera mal interprété. Alors que la reprise s’entame sur un bel élan collectif et offensif des pénultièmes du championnat, le CS Italien se dégage et ouvre le score sur un face à face avec Rocha, cruel (0-1). Les bleus paient leur manque de rigueur de manière fatale. Les Italiens étouffent les résidents du Municipal, tandis que Terrier vagit sur son banc « De l’envie les gars, de l’envie !!! », il est vrai que l’équipe en manque cruellement. Il y’aura du mieux dans le jeu versoisien l’espace d’un quart d’heure, mais rien de tremblant pour la marche tranquille du 7^ème du championnat, qui contraint Rocha à ramasser à deux reprises le cuir au fond de son filet dans les dix dernières minutes. (0-3)

Après la trêve hivernale, le club affichait clairement ses ambitions, en quittant la zone de relégation et avec la manière. Moins d’individualité, l’envie de mouiller le maillot bleu et créer une cohésion avec les citoyens de la ville. L’édifice est plus que branlant, et pour sauver le club de la descente, fallait-il réellement le détruire pour le reconstruire ? Cette interrogation doit circuler dans le ciboulot du Comité, qui pensait bien faire en restructurant son groupe. Le manque de stabilité dans une équipe trop souvent revue, risque bien d’obliger le club à purger une année en 3^ème ligue, pour des sanctions qu’il s’inflige tout seul.

 

auteur : Julien Payot