09.02.2016 par LR
num.256 mars 2016 p.15
Concert classique aux Caves de Bon-Séjour

Le rituel est là ! Une fois par mois, le public mélomane est convié à l’écoute d’un concert, qui eut lieu cette fois le dimanche 7 février à 17h30.
Brahms et Schubert étaient à l’honneur dans ce programme interprété par l’Ensemble Anthea. Trois musiciennes chevronnées ont fondé cet ensemble de musique de chambre à géométrie variable, qui se produit en trio, quatuor, quintet avec piano sur les scènes de Suisse romande.
Nouchine Schopfer, pianiste, Vladislava Kisselova, violoncelliste, Marion Devaud, violon, étaient ce soir-là les vedettes du Trio op 8 n° 1 de Brahms et le Trio n° 2, D929 (La Truite) de Schubert.
Salle comble pour écouter ces virtuoses à la technicité parfaite, à la puissance intense. Il y manquait un peu de fraîcheur, de sensibilité surtout dans le trio de Schubert, où à l’image de la truite, le charme d’un parcours fluide et plein de finesse et de subtilités aurait été de meilleur aloi. La course-poursuite des instruments donnait du relief à ce thème sans cesse modulé. Chacune essayait de trouver ses marques dans une cascade d’intensité. Du coup, la truite semblait plus affolée que nageant dans des eaux limpides et calmes.
Par contre, le trio de Brahms a revêtu de meilleures couleurs. Les harmonies étaient nuancées, on sentait une certaine respiration qui émanait d’une musique gaie, chantante, animée, sans brusquerie.
Le plaisir en était accru, car l’œuvre bien connue prenait un autre relief – bénéfique – dû à la valorisation de chaque instrument. C’était comme une envolée de louanges dans cette atmosphère de dialogues répétitifs mais non dénués de charme, de tendresse. Les quatre mouvements de ce trio ont été illustrés chacun à leur manière dans une riche interprétation.
Le public a apprécié et les a fortement applaudies. Nous souhaitons Bon Vent à cet Ensemble Anthea.
Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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