18.05.2016 par ALBB
num.259 juin 2016 p.20
Mobilité brute – la loi du plus fort !

A l’heure où la population, du moins une minorité de ceux qui ont le droit de vote, s’exprimera une énième fois à propos de la mobilité, un petit retour décalé s’impose, faute de d’aller-simple.

Les trottoirs, surtout en ville de Genève, sont envahis par des cyclistes, dont une bonne partie roulent «électrique», casqués si possible avec musique intégrée. Ils foncent sans la moindre vergogne et prennent les piétons, au mieux pour des bâtons de slalom, au pire pour des quilles de bowling.

Mais que font-ils donc, ces marcheurs, qui osent gêner leur course effrenée sur ce territoire, pourtant officiellement interdit, dont ils s’approprient ? Ces cyclistes ont-ils conscience qu’ils sont aussi dangereux pour les marcheurs que les voitures dont ils ont peur pour eux-mêmes ?

Peut-être serait-il temps que M. Barthassat, pas à court d’idées décoiffantes, suggère aux bipèdes d’aussi utiliser les voies de bus. Au moins, leurs conducteurs respectent les autres usagers ... et la signalisation d’ailleurs ! Comme la circulation est de toute façon bloquée... ce serait du transport en commun pas commun, de la mobilité douce à l’état brut, bref une Genferei de plus.

Trêve de plaisanterie ! Les (ir)responsables, tant de la Ville que du Canton, devraient tenter à pied la traversée du pont du Mont-Blanc, centre des discussions depuis bientôt un siècle.

S’ils survivent, ils imagineront peut-être enfin une solution. Par exemple celle d'attribuer un trottoir aux piétons et de réserver l’autre aux bicyclettes avant qu’un accident grave ne survienne. Des aménagements adaptés aux deux sortes d’utilisateurs simples et pas chers feraient l’affaire. Cela éviterait des dépensese pharaoniques, protègerait le maillon faible de la mobilité douce qu’est le piéton, et permettrait aux cyclistes de circuler dans un site approprié sans danger.

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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