26.08.2016 par ro
num.261 septembre 2016 p.12
Versoix Athlétisme

Versoix Athlétisme est un club d’Athlétisme comme son nom l’indique. Il a été créé il y a bientôt 10 ans par Frida SVENSSON, athlète internationale suédoise spécialiste du 400m Haies. Elle a créé le club pour transmettre sa passion de l’athlétisme aux plus jeunes.
Aujourd’hui, le club comprend plus de 233 Athlètes entre 6 et 25 ans, encadrés par des coaches motivés et formés. Les entrainements se font par tous les temps été comme hiver. Les plus jeunes découvrent les différentes activités de l’athlétisme, comme le lancer, le saut, la course. Les plus « grands » ont déjà trouvé leur discipline et ils la pratiquent avec intensité.
Arnaud Vergères est athlète du groupe Compétition Sprint, Julia De Pietro est coach pour les plus jeunes. Ils ont accepté de répondre à quelques questions.
Arnaud VERGÈRES
Arnaud, peux-tu te présenter rapidement ?
J’ai 21 ans, j’habite à Versoix et je fais de l’Athlétisme depuis 2010.
J’ai été 6 fois médaillé d’or aux Championnats Genevois, et 3 fois aux Championnats Romands.

Pourquoi as-tu choisi l’athlétisme ? As-tu essayé d’autres sports avant ?
L’athlétisme m’a toujours plu et particulièrement le sprint. J’étais toujours le plus rapide dans les sports que je pratiquais. Donc je me suis naturellement dirigé vers ce sport.
Oui, je faisais surtout du football, j’ai aussi essayé d’autres sports, comme le basket ou encore la gymnastique.

Quelles sont tes références en sport ? Pourquoi ?
Ma référence est Usain Bolt, car c’est en grande partie grâce à lui que j’ai pu découvrir l’athlétisme. En 2009, lors des mondiaux de Berlin, je l’ai vu battre les records du monde du 100m et du 200m, et c’est à ce moment précis que j’ai réellement ressenti l’envie de faire du sprint. Il y a aussi Teddy Tamgho, qui m’inspire énormément sur le plan mental, il a une détermination incroyable malgré toutes les graves blessures rencontrées.

Est-ce qu'il y a un athlète que tu rêves d'affronter ?
Je rêverais d’affronter Bolt, mais étant donné qu’il va bientôt prendre sa retraite sportive, je dirais Trayvon Bromell.
Est-ce que tu as un rituel avant une compétition ?
Pas spécialement, j’essaie juste d’être concentré sur moi-même et sur ma course. Depuis environ une année, je fais de la visualisation les jours précédents la compétition, cela me permet de meiux appréhender et exécuter mes courses sous la pression.
Jusqu'où aimerais-tu aller dans l'athlétisme ?
Je vise des participations dans les grandes compétitions internationales, comme les championnats d’Europe ou les championnats du monde.
Quels moyens te donnes-tu?
J’essaie tout d’abord d’être plus assidu lors de chaque entrainement. Je fais aussi plus attention à la récupération et à l’alimentation. Pour l’année prochaine, je vais essayer de voir plus souvent des phytothérapeutes afin de mieux prévenir d’éventuelles blessures et améliorer ma récupération après les entrainements. Car cette année, je me suis blessé plusieurs fois et cela a grandement perturbé ma préparation et ma progression. Donc je vais tâcher de ne pas répéter les mêmes erreurs à l’avenir.
Quel est ton plus beau souvenir dans l'athlétisme ? Ton plus mauvais souvenir ?
Mon plus beau souvenir dans l’athlétisme est la première fois où j’ai couru le 100m en moins de 11 secondes. C’était quelque chose que je rêvais, de plus je l’avais fait de manière totalement inattendue en battant mon record de 3 dixièmes. En passant la ligne, je n’arrivais pas à y croire, j’étais vraiment très heureux ce jour-là.
Mon plus mauvais souvenir est ma 4ème place sur 200m aux championnats suisses juniors en 2014, où je visais une médaille, mais j’étais malheureusement tombé malade et avais fini à la pire des places.
Est-ce que ce n'est pas trop dur de s'entrainer tous les jours? Qu'est-ce qui te motive?
Oui, ce n’est pas facile tous les jours. Il y a des jours où l’on n’a pas envie de se lever pour aller s’entrainer, surtout en hiver lorsqu’il fait très froid et qu’il pleut. Il y a aussi des entrainements très difficiles où l’on se remet en question en se demandant si cela en vaut vraiment la peine de continuer à se faire mal. Mais au final je suis toujours satisfait et motivé une fois l’entrainement terminé.
Ce qui me motive est de pouvoir donner le meilleur de moi-même et voir quelles sont les limites de mon corps. J’essaie tout le temps d’être meilleur que je ne l’étais la veille. Je me fixe aussi des objectifs assez élevés qui me permettent d’avoir un sens dans mes entrainements et de me donner la motivation nécessaire.
Qu'est-ce que tu aimerais faire après l'athlétisme?
Je suis actuellement à l’université en psychologie, j’aimerais bien devenir psychologue du sport. L’aspect du mental dans le sport m’intéresse beaucoup et je pense qu’il a une place importante dans la performance.
En tout cas je veux faire quelque chose en lien avec le sport.

Arnaud en pleine concentration avant son 100m aux derniers Championnats Suisses Elites le 16 juillet 2016 à Genève.


Julia De PIETRO
Julia, peux-tu te présenter ?
J'ai 31 ans, je suis enseignante d'éducation physique en école primaire et en école spécialisée depuis 6 ans. J'habite à Versoix depuis trois ans. De manière régulière je fais du volley et de la course à pied. Sinon je fais aussi du vélo, du badminton, de la natation et du ski de fond mais moins régulièrement.

As-tu fait de l'athlétisme avant d'être coach ? Comment as-tu découvert l'athlétisme ?
Que faisais-tu comme spécialité ?
Oui, j'ai fait moi-même de l'athlétisme pendant plusieurs années. J'ai commencé à l'âge de 10 ans grâce à une de mes deux sœurs qui avait fini 15ème à la Course de l'Escalade. Du coup elle a voulu faire de l'athlétisme et nous avons les trois commencé.
Je me suis spécialisée dans le 800m à l'âge de 16 ans. Je crois que j'ai arrêté la compétition sur piste à l'âge de 28 ans.
Quel est ton plus beau souvenir d'athlétisme ? Ton pire souvenir ?
Dans les plus beaux souvenirs j'en ai beaucoup !!! Au niveau des émotions liées à la performance, je pense que mon plus beau souvenir reste ma 6ème place sur 800m aux championnats suisses élites dans le fameux stade du Letzigrund à Zurich. Ou peut-être aussi quand je me suis à nouveau rapprochée de mon record personnel après avoir ramé pas mal d'années (je ne dirai pas combien :)). Mais ce qui est le plus précieux dans tout cela, ce sont les belles personnes que j'ai rencontrées grâce à l'athlétisme.
Dans mes pires souvenirs je dirai que les séries de 1000m et moi, ça faisait deux :).
Depuis quand es-tu coach au Versoix Athlétisme? Pourquoi VA plutôt qu'un autre club?
Je dirai que ça fait 7 ans !? J'ai commencé à coacher à Versoix parce que mes propres horaires d'entraînement au Stade Genève ne me permettaient pas d'entraîner assez les jeunes au Stade Genève et j'avais vraiment envie d'entraîner. Un ami qui entraînait à Versoix, m'a demandé de le remplacer une fois et en fait je ne suis jamais partie :). Mais je continue aussi à entraîner un groupe au Stade Genève.
Tu t'occupes essentiellement des plus jeunes. As-tu une formation spécifique pour ?
Faire découvrir le plaisir de l'athlétisme aux plus jeunes qu'est-ce que cela t'apporte ?
Oui, j'ai un Jeunesse et Sport, sport des enfants (5-10 ans) ainsi que toute ma formation professionnelle.
J'aime beaucoup entraîner les jeunes, car ils ont encore cette légèreté dans la pratique du sport. Puis, j'adore ce que le jeu peut amener, du plaisir et de la progression en même temps.
Quel est ton athlète préféré?
Je n'ai pas tellement d'idole ou plutôt j'en ai plein. J'aime voir tout athlète qui se dépasse, ça m'émeut.
Quelle est ta devise ou ta citation préférée ?
Quand on veut, on peut :)
Est-ce que tu crois que tu pourras arrêter de faire du sport un jour?
Non je pense que c'est absolument impossible.
Quel est ton rêve sportif ?
M'approcher des 40 minutes pour un 10 km et faire un Ö till ö (Compétition extrême en Suède qui allie la natation et la course)
Que fais-tu quand tu ne fais pas de sport ?
Le temps qu'il me reste, je le garde essentiellement pour voir ma famille et mes amis.

 

auteur : rédacteur occasionnel

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