16.11.2016 par PAD
num.263 novembre 2016 p.07
Trois raisons de signer absolument l'initiative aéroport glissée dans ce journal !

Sans contester l’activité actuelle de notre aéroport et ses apports apparents pour l’économie genevoise, plusieurs indices sont inquiétants :

1) La Confédération entend fixer une planification rigide pour les aéroports suisses : le but, le périmètre requis, les grandes lignes de l’affectation, l’équipement, les conditions opérationnelles générales, les effets sur l’aménagement du territoire. Ce plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA) est élaboré par l’Office fédéral de l’aviation civile avec les partenaires aéroportuaires. Il sera adopté par le Conseil fédéral au 2e semestre 2017. C’est dire que Berne pilote nos aéroports et que les cantons, communes et habitants n’ont plus qu’à payer les infrastructures et constater les nuisances.

2) Par ailleurs, la croissance prévue à Genève pour 2030 est très inquiétante :
Nombre des passagers : de 15 à 25 millions soit + 66% en 14 ans
Nombre des mouvements annuels : de 189'000 à 248'000 du +33% soit en 2030 en moyenne un mouvement toutes les 90 secondes, de 6h00 à 23h ou 24h !
Et après 2030 ?

3) Actuellement, la mission donnée aux aéroports suisses par l’OFAC est de « répondre à la demande ». Ainsi les aéroports ont toute latitude pour développer les diverses catégories de services, des long-courriers à l’aviation privée en passant par le fret et la concurrence débridée des LowCost. L’aéroport de Genève attire les compagnies par une politique tarifaire également … low cost ! A quand les privatisations pour financer les infrastructures que l’aéroport ne pourra pas payer ? Qui paiera la facture ?

D’un côté on fixe des objectifs pour limiter les gaz à effet de serre (COP21) qui menacent les populations et de l’autre on laisse se développer les nuisances sans autre limite que de « répondre à la demande » ! Chercher l’erreur !

Les incidences sur l’environnement et sur la population seront de plus en plus importantes :
Une fréquence d’un atterrissage ou décollage toutes les 90 secondes est-ce tolérable ?
L’augmentation des vols de nuit pour lesquels l’interdiction des mouvements entre 23h et 06h est déjà mise à mal depuis cet été par la suppression de certaines restrictions entre 22 et 24h … et au-delà.
La perte de valeur des biens fonciers en raison des limitations de construction, de l’incertitude, de l’évolution des nuisances et des modifications de zones liées à la position arbitraire et fluctuante des courbes de bruit calculées par l’OFAC.
La pollution sonore et chimique engendrée par la croissance annoncée, même si l’on peut espérer des améliorations technologiques des avions ou des techniques d’atterrissage, il est prévu qu’en 2030 l’aéroport produise 40% des émissions d’oxyde d’azote du canton, contre 20% actuellement.
• Les retombées économiques de l’aéroport, tant vantées, sont-elles et seront-elles encore avantageuses si l’on tient compte des coûts cachés pour la collectivité, en termes de santé publique, de mobilité, de foncier, d’atteinte à l’environnement. L’hyperventilation des poumons économiques provoque aussi des maladies !
Rien que les conséquences de l’activité aéroportuaire sur la santé coûtent plus de 50 millions de francs par an et atteindraient 72 millions de francs en 2030 si les prévisions sont réalisées.

Est-ce que c’est ce développement que vous souhaitez pour notre aéroport urbain ?
L’initiative vise à trouver un équilibre prenant en compte la limitation des nuisances, par un regard des pouvoirs publics genevois sur les développements de notre aéroport.
Elle vient à point, parallèlement au PSIA, pour redonner un peu de poids aux riverains et aux élus locaux, surtout ceux de la rive droite qui le réclament face aux développements de leur commune, et au canton de Genève, afin que les destinées de l’aéroport urbain et de ses riverains ne soient pas uniquement pilotées par Berne.

Pierre Duapnloup  et Lisa Mazzone pour  la

CARPE - Coordination régionale pour un aéroport urbain, respectueux de la population et de l’environnement

En résumé :

Nous comptons sur vous pour signer l’initiative « Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève »
glissée dans ce journal :

Pour que l’Aéroport de Genève ne soit pas piloté uniquement depuis Berne. La population genevoise doit avoir son mot à dire !

• Pour un aéroport qui respecte le sommeil des habitants et pour que le bruit et la pollution ne décollent pas !


MERCI DE RENVOYER CETTE FEUILLE, SANS LA DECHIRER ET MEME INCOMPLETE, LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE, AU PLUS TARD LE 1ER DECEMBRE

Attention :
seules les personnes de nationalité suisse, votant à Genève, peuvent signer.
Merci d’écrire lisiblement.
Autres renseignements sur www.initiative-aeroport.ch
 

auteur : Pierre Dupanloup

<< retour