06.11.2016 par LR
num.264 déc.2016-janvier p.09
Boléro, chapitre 10

Vivez-vous en couleur ? Si oui, tant mieux pour vous ! Vous êtes de ces personnes positives qui voient toujours le verre à moitié plein et relativisent les choses.
Voilà une saison haute en couleurs qui vous permet d’admirer une création, faisant la joie des peintres, des enfants et d’inventeurs de délicieux bricolages ou autres fantaisies florales.
Même si les jours se font plus courts, le soleil plus rare et la terre respirant encore les dernières senteurs de l’été, on a envie de vivre encore ces moments de tiédeur automnales parmi les tapis or de ces feuilles tombées sur l’herbe verte, de celles brunies par la sécheresse sur les arbres ou sur les trottoirs, celles encore de la vigne vierge rouge, pourpre, orange, cramoisi ou brune serpentant le long des murs ou s’enrubannant autour des tuteurs, laissant une empreinte de bonheur à l’œil, lorsqu’il en détaille, sous le soleil, les ramures, les teintes en dégradé ou uniformes. Régal de lumière(s) et de couleurs vives.
Si vous vous promenez le long de la treille de Versoix Centre-Ville, vous dégusterez encore la verdure imposante, les fleurs bleues qui ornent chaque bac, les tiges pendantes exhibant leur feuillage vert, jaune ou décoloré. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle chantait Yves Montant, prémices d’un hiver qui s’annonce déjà sur les sommets montagneux.
Géraniums, lavande, pensées, tagettes, aster et roses tardives ornent encore balcons, jardins ou terrasses, sans compter les différentes variétés de chrysanthèmes, simples «marguerites» ou boules jaunes massif, blanc pur ou orange chiné, voire rouge sombre, virant au violet. Festival de couleurs qui chante encore la vie, la joie, le ciel azur, les champs labourés, les forêts aux variations de brun noisette, de vert foncé ou d’un flash lumineux perdu au milieu d’arbustes, conifères, chênes ou hêtres perdant leurs glands ou faines éclatés. N’oublions pas les marronniers qui laissent tomber leurs «fruits» dans leur coquille verte hérissée d’épines. Et là ! Oh bonheur ! Un beau marron à l’écorce lisse brun-rouge qui brille laissant entrevoir sa rosace grise. L’imagination prend alors ses airs de créativité insoupçonnée.


Et dans le bruissement des feuilles aux mille couleurs qui tombent, envolées par le vent, les colchiques bleus, blancs ou violets fleurissent dans les prés pendant que s’envolent en nuages noirs migratoires, les étourneaux, martinets et hirondelles.
Maintenant que votre être est baigné d’harmonies bienfaisantes et colorées, rêvez ! Le monde est beau ! Et s’il vous en faut encore, arrêtez-vous dans les expositions qui s’égrènent au Boléro, écoutez de la musique avec les concerts classiques ou autres compositions, visitez les musées, admirez le lac changeant de bleu, de gris, de noir ou d’émeraude ou s’irisant d’un soleil levant ou mieux encore d’un merveilleux crépuscule passant par toutes les variantes de l’orange, du rouge, du rose, du jaune puis dans un flot incandescent de rayons or, vous offre sa lumière.
Ainsi, votre vie, dans ce panorama grandiose, restera en couleurs.
Lucette Robyr.
 

auteur : Lucette Robyr

<< retour