04.12.2016 par JP
num.264 déc.2016-janvier p.17
FSG Versoix : un exemple de longévité

Société sportive historique dans la commune depuis 1873, la FSG Versoix continue à vivre avec pareil dynamisme qu’il y a deux siècles. Son président, Christophe Salina a construit une longue histoire d’amour avec la FSG et perpétue ainsi le travail entrepris par ses aïeux.

La FSG Versoix est implantée dans le décor communal depuis maintenant 143 années. Une société sportive qui n’a cessé d’accroître ses effectifs ainsi que le choix de ses disciplines.
On dénombre à ce jour pas moins de 450 membres dont 330 gymnastes et 120 membres actifs venant profiter des autres sports proposés : athlétisme; polysports adulte et le volleyball.

Le succès de la FSG Versoix est le fruit d’une philosophie chère à la société et respectée depuis toujours: Prendre du plaisir avant tout. Un état d’esprit qui diffère légèrement de celui appliqué par d’autres clubs du canton notamment pour la gymnastique «Il y a des clubs où si vous n’avez pas un minimum de bagage, on ne vous garde tout simplement pas. Certains filles viennent de loin, ça me semble abusif pour des jeunes qui veulent pratiquer de la gym sans prise de tête» avoue le Président. A la FSG on va à l’opposé de cette démarche, car les cours vont du plus jeune âge jusqu’au plus vénérables avec la gym hommes (plus de 50 ans). Le Président, a suivi le cursus intégral, en entamant ses premières pirouettes à l’âge de trois ans avec ses parents jusqu’à sa quinzième année. En parallèle de la gym, il pratiquait une de ses grandes passions, le volleyball où il jouait et entraînait également les juniors «Je me rappelle que je jonglais entre différentes salles pour mes entraînements de gym et de volley. Un rythme de dingue, mais ça m’allait plutôt bien» en ricane-t-il encore des souvenirs plein la tête. L’un des plus fidèles de la FSG donne encore énormément pour les jeunes et le club comme ses parents l’ont fait plutôt. Ils ont oeuvré longtemps au sein du comité, et y apportaient des changements drastiques. A l’image de sa mère qui s’est démenée pour intégrer les filles à la vie associative de la société alors réservée à cette époque aux hommes.

C’est donc dans la continuité de celle inculquée par ses parents, qu’il reprit le flambeau de la présidence il y a trois années de cela. A l’instar du Président, nombreux sont ceux atteints du phénomène Tanguy à la FSG. Une ribambelle de sportifs ont commencé tout petit, n’arrivant plus à quitter le domicile tellement qu’ils s’y sentent comme à la maison. La FSG a réellement réussi à construire le rêve de tout club sportif: fonder un esprit de famille. Ici tout le monde se connaît, se respecte et s’apprécie. De plus pour renforcer des liens déjà très solide, Christophe Salina prend plaisir chaque année à organiser un voyage pour tous les membres de la société sportive, un véritable succès qui permet à tous de se retrouver en dehors des salles Ami-Argand et Montfleury «Ces sorties sont l’occasion de créer de la mixité et de souder des liens. Tout le monde se côtoie sans barrière générationnelle, jeunes et moins jeunes profitent ensemble. Cela résume assez bien l’ambiance qui règne ici» peut se féliciter ce Président dévoué à ce club et ses membres.

Sinon d’un point de vue sportif, le club possède en son sein des championnes genevoises et Suisses de gymnastique aux agrès, à ne pas confondre avec la gym artistique. Elle est une discipline accessible à tous, se déroulant sur les engins suivants: sol, mini-trampoline, barre fixe et anneaux balançants. Elle renforce harmonieusement l’appareil locomoteur et la souplesse, sollicitant tous les facteurs de condition physique nécessaire quant à la pratique d’un autre sport. Alors que la gym artistique demande un niveau et une rigueur particulièrement élevés et n’étant que la seule discipline officielle disputée au Jeux Olympiques avec comme engins le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et le sol. La FSG possèdent des groupes de tous niveaux pour ces deux disciplines, avec une particularité étonnante. Ici, la plupart des gymnastes ont la capacité d’enseigner à des plus jeunes leur art. La quasi-totalité des jeunes ayant plus de dix-huit ans ont passé leur diplôme de moniteur au sein de Jeunesse et Sport, et sont en capacité de conseiller les plus jeunes. Un diplôme loin d’être obligatoire, mais qui résume encore une fois l’engagement entrepris par tous pour le club.

Si le tableau de la FSG ne montre aucune zone parsemée d’ombre, elle connaît quand même un problème récurrent que chaque club, société et association sportive de la ville rencontre: le manque de salle et donc de place. Un regret pour le Président, qui ne jette pas la pierre à la commune qui donne déjà énormément à la FSG depuis de nombreuses années «mais le fait de devoir partager la salle en plusieurs parties pour y donner deux cours est compliqué. Puis, refuser des enfants chaque année c’est embêtant» explique Christophe Salina qui fantasme à l’idée d’organiser un jour un championnat genevois ou romand de gymnastique en terre versoisienne. Le manque de place concerne essentiellement les groupes de gymnastique agrès, artistiques et l’athlétisme alors que le volley et le polysports peuvent encore accueillir des motivés.

A noter, que la FSG au moment où vous lirez ces lignes, peaufinera ses derniers préparatifs de son mythique spectacle de fin d’année qui se joue le 3 et 4 décembre. Devenu incontournable dans la commune depuis la naissance du club, ce spectacle réunira quelques 250 participants sur la scène de l’école Lachennal. Alors réservez au plus vite votre place pour ne pas rater l’un des événements phares de la commune et venir applaudir le travail effectué par toute la FSG, qui le mérite amplement.

auteur : Julien Payot

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