Malheureusement, il y a aussi des catastrophes naturelles à Madagascar !
Pourquoi les grands médias n’en parlent-ils pas ?
Depuis 1975, je suis ce qui se passe dans la Grande Ìle de l’Océan Indien : vie quotidienne, événements politiques, catastrophes naturelles.
J’ai toujours été frappé de constater que les journaux et la télévision ne s’intéressent pas à «l’Île Rouge» sauf en cas d’événements politiques qui provoquent des blessés et des morts. (À l’exception du Figaro du 25 novembre dernier, qui, à l’occasionde sommet de la francophonie à Tananarive, a publié un excellent article sur la situation du pays et particulièrement les difficultés dans le domaine de l’enseignement). Par contre, rares, voire inexistantes, sont les informations sur les cyclones fréquents et souvent très violents, qui font des dizaines de blessés, de morts, de sans-abris et qui dévastent les récoltes vivrières (riz, manioc, patates etc) et d’exportation (vanille, café, girofle) privant les populations de vivres et de revenus.
ENAWO, le dernier cyclone qui a ravagé Madagascar au début de mars 2017
«Du 6 au 12 mars 2017, la Grande Île a été touchée par un cyclone d’une rare violence qui a soufflé à 240 km/h voire plus de 300 km/h sur la côte Nord Est de l’île, région de la vanille (Antalaha détruite à 80%).
La situation après le passage du cyclone est pire encore que ce que l’on a pu craindre. Une surface cinq fois grande comme la Suisse est frappée, d’immenses zones se retrouvent inondées, plus de 200’000 personnes ont dû quitter leur maison. Des terres agricoles sont détruites dans tout le pays, des milliers de tonnes de nourriture vont manquer à cause des récoltes perdues. Les gens sont désespérés. Ils possédaient déjà très peu avant le cyclone. » écrit Helvetas dans un courriel du 14 mars dernier.
De nombreuses petites associations travaillent en toute discrétion aux quatre coins de l’île. L’AFEM intervient dans une banlieue très pauvre (Anosizato-Andrefana) à l’ouest de Tananarive qui a aussi été durement touchée par ce dernier cyclone. Les deux principales rivières (Ikopa et Sisaony) ont débordé, inondant de vastes quartiers de la capitale. Beaucoup d’habitations ont été partiellement voire totalement détruites obligeant la population à se réfugier dans les écoles en attendant que les eaux se retirent ê laissant de la boue et des quantités d’immondices qui, espérons-le, ne vont pas provoquer des épidémies parmi une population déjà très fragilisée par la malnutrition. Le quartier d’Anosizato-Andrefana a été complètement inondé ! Il y a plus de 1400 sinistrés qui sont hébergés dans les classes du Collège d’Enseignement Général (CEG). «Ils sont sales, cuisinent dorment et jouent au même endroit», nous écrivent nos correspondantes sur place.
Mais « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».
Comme souvent, en pareilles circonstances, les prix des produits de première nécessité ont augmenté, certains vendeurs commencent même à cacher leurs stocks de riz, spéculant sur les hausses de prix consécutives à la pénurie ! L’AFEM va, dans la mesure de ses moyens, participer à la réhabilitation de quelques logements en plus de ses actions habituelles (voir notre site www.afem.ch).
Dans le fond, pourquoi parler des catastrophes naturelles qui touchent Madagascar et de leurs conséquences ? Tout un chacun connaît le sujet suite aux informations et reportages sur des catastrophes identiques qui ont touché, touchent et toucheront encore tant d’autres pays !
Christian Grosclaude
Les deux objectifs principaux de l’AFEM sont :
Accompagner des familles défavorisées pour offrir à leurs enfants une chance d’accéder ou de poursuivre sa scolarisation, base de tout développement futur – SECTEUR ECOLE
Prendre en charge des frais médicaux, afin que les bénéficiaires, une fois guéris, puissent retrouver leurs activités – SECTEUR FAMILLE
Nous vous invitons à parcourir le site www.afem.ch et découvrir ainsi cette association pour laquelle de nombreux Versoisiens donnent de leur temps.
