11.08.2017 par LR
num.271 septembre 2017 p.09
Mosaïque d'été versoisienne

Les couleurs d’été flamboient sous le soleil caniculaire. Parfois par le vent violent, où le ciel orageux sombre dans le noir, les revers des feuilles blanchissent, d’autres dans leur robe brune ou jaune s’envolent en tournoyant dans tous les coins et recoins de la ville ou forment un tapis marron bruissant sous nos pas, bordant les trottoirs ou les haies.

Les façades des maisons et les balcons s’enjolivent de fleurs rouges, bleues, violettes ou blanches, en ravissants massifs ou laissant tomber leurs gerbes émeraude pendantes et dansant sous la brise. Concurrence aux parterres fleuris de nos employés communaux?

Des jets de diamants s’élancent en différentes arabesques sur les petites pataugeoires de la place de la gare. Ombres et lumières jouent à cache-cache dans le jeu des couleurs des galets noirs luisant sous le soleil, des maillots de bain enfantins, des chaises longues roses-rouges du restaurant et de ses tables argentées.
Un petit passage aux expositions du Boléro où les couleurs de la mode sculptent des mannequins aux différentes poses (expo de Peter Knapp) et au rez les marbres massifs gris, beige ou blancs de Daniel Polliand (jusqu’au 3 septembre) suggèrent des allégories mi-homme mi-animal.

La treille s’est parée de verdure, de fleurs odorantes, d’étoiles bleu azur clignant de l’œil aux bouquets de feuilles orange. Il y eut la glycine mauve et blanche en grappes accueillantes le long des tuteurs, il y a la vigne sauvage aux reflets pourpres des rosiers grimpants s’étalant en bouquets de mille corolles roses, côtoyant des cymes de jasmin jaune citron. Chaque promenade vaut son festival de couleurs, de découvertes, de senteurs et de petits détails qui plaisent aux yeux.

Jetez un coup d’œil sur l’Artists’Pub et vous serez ravis. A lui seul c’est un florilège de plantes et de fleurs estivales qui vivifie le quartier et nous émerveille. Votre regard, vos yeux en sont imprégnés jusqu’à la moelle. Et vous en rêvez !

Dans un même élan, vous complétez votre symphonie dans le jeu des lumières du 1er août : lampions aux divers motifs – du moins les plus patriotes – un feu d’artifice fabuleux où là encore les couleurs vertes, rouges, jaunes, orange, bleues, se marient, retombent en cascade de « pierres précieuses » éphémères, et dansent leur sérénade aux harmonies festives et vibrantes sous un rayon de lune irisant d’or les vaguelettes du lac bleu nuit et plus tard, brillant dans le reflet du feu solennel. Echarpe bicolore de nos conseillers administratifs ajoutant une note de gaieté aux uniformes bleu lavande de la MMV, nous livrant de belles pages musicales entraînantes, et des pulls rouges des « Voix Plurielles » chantant le nouvel hymne national.

Même dans les EMS, la célébration de cette journée spéciale ne fut pas oubliée. A St-Loup, ce fut un concert de cors des Alpes. Les résidants écoutaient attentivement et avec intérêt autour de leur goûter festif et l’une ou l’autre s’essayèrent à souffler dans cet instrument. Pas facile ! L’image sous le décor des lampions et drapeaux était idyllique. Dans ce jardin paisible, la musique prenait toute son ampleur. A Bon-Séjour, discours du maire M. Cédric Lambert et du président de la Commission remerciant les bénévoles pour le travail accompli auprès des résidants complétèrent une soirée animée par un orchestre bavarois aux accents folkloriques autour d’un somptueux buffet. Et on couronna le tout par un joli feu d’artifice pour la grande joie du personnel, des seniors et de tous les dévoués auprès d’eux.

Fête des musiques, Bol d’Or poussant les voiles blanches vers leurs conquêtes en marée d’écume sous le souffle d’Eole. Voilà notre été présageant de bons auspices.

Et là revenant sur nos pas, on entend la chute gracieuse du canal dont l’eau transparente laisse entrevoir ses mosaïques. Œuvres d’art occasionnelles surprenantes, changeantes au gré du temps. Temps radieux ou temps pluvieux, toute la gamme des teintes se profilent et vous écoutez assis sur le banc le murmure d’une onde douce qui s’en va, comme nous, vers d’autres chemins.
Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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