19.08.2017 par ro
num.271 septembre 2017 p.04
ARAG : partir en vacances

Association des riverains de l'aéroport de Genève

Les aléas des transports aériens et le désespoir et déception des passagers font couler de l'encre cet été. Comment faire, demande-t-on, pour éviter ces éternelles crises de nerfs à notre petit aéroport urbain, étant donné que les familles ne veulent qu’arriver le plus tôt possible en vacances?

Tout dépend de comment on définit « être en vacances ». Cet été, j’ai rencontré une famille alémanique pour qui les vacances commencent en fermant la porte de l’appartement derrière eux. Avec leurs trois enfants en bas âge, ils profitent déjà, cette année en partant pour la Suède en train de nuit et bateau - 2 jours d’aventure ! Le trajet peut coûter plus cher, suivant quand on réserve les billets, mais fait partie des vacances. Au retour, ils vont au zoo de Rostock avant de prendre le train pour Berlin et Bâle. A la gare on attend, le train arrive, on y monte, on part.

On nous informe aussi sur les dégâts environnementaux dûs à l’aviation et la colère des habitants des destinations touristiques, devenues invivables. Sans oublier les nuisances subies par les Genevois au sol qui ne sont pas en train de voyager à un moment donné.

La solution à la congestion de notre aéroport urbain, ce n’est pas des investissements à 150 millions de francs par an, car cela ne terminera jamais: voyez seulement Singapour-Changi, qui accueille déjà 60 millions de passagers par an et se dote d’encore deux terminaux. Est-ce raisonnable ? La politique fédérale veut que les aéroports suisses suivent «la demande». Or, celle-ci est un phénomène, non pas naturel, mais sciemment nourri et exploité par des compagnies aériennes et l’IATA jusqu’à ce qu’on croit avoir “droit” à de tels voyages.

Non, il faut que les décideurs politiques nous aident à changer d’attitude et de comportement. Subventionner les trains de nuit et en finir avec les financements cachés à l’aviation serait un bon départ. Et faut-il choisir des destinations toujours plus lointaines et exotiques?

Président, ARAG

 

 

auteur : rédacteur occasionnel

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