20.03.2018 par YR
num.277 avril 2018 p.12
PLQ Val-de-Travers : où en est-on ?

PLQ Val-de-Travers : où en est-on ?


Entre la menace d’une décharge bioactive sur le sol communal, le processus participatif autour du triangle Lachenal-Dégallier et les travaux de la route de Suisse, d’autres opérations concernant le territoire versoisien n’ont pas pu prendre autant de place dans nos colonnes.

Nous y remédions cette fois-ci avec un état des lieu sur le processus concernant le PLQ Val-de-Travers.

Mission : densification

En février 2017, le Conseil municipal émettait son avis sur le Plan Localisé de Quartier proposé par le canton. Alors vice-maire, Cédric Lambert (PDC) indiquait alors que le projet de densification voulu par ce PLQ est en fait l’émanation du magistrat Antonio Hodgers (Verts), en charge du département cantonal de l'aménagement, du logement et de l'énergie (DALE), afin de remplir les objectifs qu’il s’était fixé lorsqu’il briguait son poste.

Cette zone est une idéale candidate à la densification car, expliquait monsieur Lambert, elle est située «à deux minutes» de Versoix-centre-Ville. La densifier revient à «renforcer la centralité urbaine» proche de la gare.

Malgré la proximité du chemin de fer, les experts ont indiqué qu’il était possible d’y construire. Construire, c’est le cas de le dire : le PLQ prévoit un immeuble de 6 étages sur rez ainsi qu’un autre de 4 étages sur rez, le tout surplombant un parking souterrain commun.

La commission urbanisme et transport du Conseil municipal avait modestement approuvé ce plan : 3 oui et 4 abstentions. Le Conseil municipal lui-même c’était montré plus franc, et ce malgré la réserve de la commission : 24 oui et une abstention.

Et après ?

Le Conseil d’Etat a par la suite adopté ce PLQ en juin 2017. On y retrouve une mention relative au bruit du trafic – qu’il soit ferroviaire ou aérien : «Des mesures de protection contre le bruit devront être mises en place sur les façades en dépassement des futurs locaux à usage sensible au bruit». Le logement en fait partie.

Rien, par contre, sur la mise à contribution de l’un de ces deux futurs bâtiments pour un éventuel logement d’encadrement des personnes âgées. Si ce cas d’usage a été évoqué par le vice-maire et les conseillers administratifs lors du traitement du sujet en séance ordinaire, rien dans le PLQ n’y encourage.

Cette omission trouve une raison simple : les PLQ sont des outils qui définissent plutôt le «quoi» que le «pourquoi» quand il est question d’aménagement du territoire.

Depuis, le PLQ Val-de-Travers n’est plus réapparu à l’agenda du Conseil municipal. Comme d’autres plans de ce genre, il attend désormais une mise en oeuvre.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

<< retour