27.11.2018 par MJ
num.284 déc.2018-janv.2019 p.01
Edito

Racket à Versoix

Le racket est, par définition, l’extorsion d’argent ou de biens par le chantage ou par l’intimidation.

Quel autre nom que celui de racketteur faut-il donner à la machine chargée de ponctionner de l’argent aux automobilistes parquant leur véhicule devant les commerces de la place du Bourg ?

Oui, je sais, le budget communal est un peu rouge (lire l’article concernant le dernier CM) et qu’il manque quelques sous.

Mais pourquoi installer cette machine racketteuse devant le magasin du boulanger, du cordonnier ou du bijoutier alors que devant le chocolatier, quelques mètres plus loin, le parcage est gratuit et que toutes les autres places alentour le sont aussi ?
Que je veuille boire un café, faire ressemeler mes chaussures ou vendre mon or, je dois payer une place de parc pour mon véhicule même pour 10 minutes. Ces machines m’intimident …
Je sais, il m’est possible de venir à pied, mais je dois d’abord passer chez le cordonnier !

Le fait de devoir payer dissuade de nombreux conducteurs qui préfèrent utiliser un disque horaire bleu. Je les comprends, mais les places gratuites sont rares sur cette place.

Pourtant le risque de se faire épingler par un pandore de service est aussi important dans une zone bleue que dans une zone racketteuse. En effet, tout dépend du rythme des contrôles. Donc que l’on parque son véhicule dans l’une ou l’autre zone, il faudra le déplacer le moment voulu ou accepter le risque d’être verbalisé.

En regardant de plus près, on constate qu’il est pratiquement toujours possible de trouver un espace libre en zone payante et peu de chances en zone bleue. Pourquoi ? Le temps est pourtant toujours limité !
Serait-ce qu’en zone bleue, les automobilistes porteurs d’un macaron peuvent squatter la place aussi longtemps qu’ils le souhaitent ?

Si tel est le cas, pourquoi ne pas remplacer la dévoreuse d’argent par un simple écriteau rappelant que la limite de stationnement est de 1 heure, par exemple, gratuitement.

Oui, je sais, le budget communal est un peu rouge … mais les commerçants aussi !

Michel Jaeggle
 

auteur : Michel Jaeggle

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