Telles les deux faces d'un miroir, à la galerie du Boléro le 10 février 2019, les deux récitals des jeunes pianistes ne furent qu'émotions partagées jaillissant de leurs personnalités convergentes : hauteur, largeur, profondeur, abandon et passion chez la toute jeune Vénélina Neuquelman.
Impressionnisme, intériorité et chaleur chez son aînée, Tatjana Draskovic.
Tout au long de son récital, Vénélina révéla, au-delà d'une construction rigoureuse et d'un jeu sobre, clair et limpide, un abandon, un jaillissement d'émotions juvéniles habité et riche de promesses. Différenciation des styles : Plénitude et spiritualité de J. S. Bach, passion combative de Beethoven, toute l'âme russe et tourmentée de Rachmaninov, l’impressionnisme aux murmures de la forêt bruissants ou torrentiels de Liszt, toucher d'une folle virtuosité sans jamais frapper à travers la Toccata de Prokofiev.
Côté face, le jeu de Tatjana Draskovic, jeune virtuose d'une intense sensibilité à fleur de peau, révéla une interprète au son raffiné et chaleureux, sous une main bien posée et dessinant au fond du clavier ses émotions.
Merveilleuse interprète de Chopin - sa Grande Polonaise fut sous ses doigts tour à tour nostalgique ou dansante et joyeuse -
Son intériorité habilla avec raffinement, pointillisme et virtuosité les Préludes de Debussy.

Une soirée de bonheur sous le signe de la précoce maturité des deux jeunes interprètes.
Une ovation chaleureuse d'un public ravi conclut ce double et riche récital.
Jean-Bernard Umdenstock

PS : Chères Tatjana et Vénélina,
Un grand BRAVO à toutes deux pour votre magnifique concert et du succès qu'il a remporté. Vos professeurs peuvent être fiers de vous. Moment magique qui certainement vous fera avancer dans vos études par l'expérience qu'il vous apporte.Amicales pensées et bonne continuation. Brigitte Siddiqui

PHOTOS . SIDDIQUI