28.02.2019 par ro
num.286 mars 2019 p.10
Courrier de lecteur : l'Aéroport impose des nuisances...

L'aéroport impose aux riverains des conditions qui provoquent de très importantes nuisances sur la population et l'environnement. Il serait juste que les bordiers puissent également imposer des actions pour diminuer quelque peu ces nuisances.
On constate que pour nombre de résidents, ce sont les constants atterrissages qui sont très dérangeants tandis que pour d'autres, ce sont les décollages. Il n'y a rien de plus exaspérant que de devoir supporter le même vacarme de 6h à passé minuit.
J'ai demandé au responsable de l'environnement à l'aéroport, à Sky Guide et à L'ARAG, de m'indiquer quelles étaient les normes de vitesses et de directions de vent pour les décollages et les atterrissages, sur d'autres aéroports. Aucune de ces instances ne m'a donné de réponse. Je n'ai eu droit qu'aux banalités habituelles, à savoir qu'un avion ne peut décoller ou atterrir que par vents contraires.
En réalité en dessous de certaines valeurs de vitesse de vent, il est tout à fait possible de déroger à ce principe. J'en ai eu la confirmation par des pilotes qui m'ont assuré que jusqu'à une vitesse de vent de 10 nœuds, soit 18 km/h de vent arrière ou de travers, les avions actuels pouvaient parfaitement décoller ou atterrir sans problème de sécurité. Certaines nouvelles machines peuvent même aller jusqu'à 15 nœuds (27 km/h).
L'été 2018 a été particulièrement insupportable. De mai à septembre, pendant des semaines entières et des vents largement en dessous de 10 nœuds, les sens n'ont pas été respectés, à savoir contre le vent et n'ont pas variés. Des riverains d'Aire-la-Ville ne supportaient plus les atterrissages continuels au ras des habitations, pendant que ceux de Versoix souffraient des décollages. Mon appréciation est partagée par nombre de riverains, quasiment matériellement expropriés en été par le bruit constant des avions.
J'ai aussi appris que Sky Guide n'avait aucune directive pour tenir compte des riverains.
Pour eux, l'important est de faire partir et arriver le maximum d'avions sans contrainte supplémentaire.
Mais voilà, on est plus de 50'000 riverains et il serait impératif qu'enfin nous soyons pris en considération. C'est beau d'avoir un aéroport urbain, alors en contre partie quelques exigences doivent pouvoir être satisfaites.
Je propose une alternance des sens de décollages en fonction des jours pairs et impairs. Il est évident que si les vents dépassent la norme (laquelle ?) on applique la règle de la sécurité, quand bien même il faudrait changer de sens dans la journée. L'aéroport me dit que c'est impossible, trop compliqué. J'ai relevé très souvent le contraire, jusqu'à quatre changements de sens par jour. Pourquoi ne jamais nous dire la vérité ?
On pourrait ainsi prévoir que l'été prochain, de part et d’autre de la piste, chacun puisse disposer, lors de vent jusqu'à 10 nœuds, d’un jour sur deux d'un calme relatif et de la sorte inviter des amis pour se tenir sur le balcon...
NB : J'ai fait des relevés depuis plusieurs années, qui prouvent des décollages-atterrissages par vent arrière. Donc cette répartition est possible. Il faut le vouloir et donner des directives à Sky Guide.
Consultation des vitesses et directions des vents: meteosuisse.admin.ch sous: Valeurs mesurées.
Pierre Schneckenburger
 

auteur : rédacteur occasionnel

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