19.04.2020 par ro
num.298 mai 2020 p.04
Du côté protestant : mai 2020

Tout d'un coup, notre agenda s'est vidé ... Le mois de mai se profile et nous sommes en attente de savoir si nous pourrons remplir quelques cases du calendrier d'activités communautaires. Ce vide dans nos vies peut devenir anxiogène et l'absence de perspectives déprimante. Nous pouvons aussi ressentir cette immense frustration d'être séparé de nos proches : d'un petit-fils que nous aimons tellement câliner, d'amis avec qui il est bon de partager. Après, nous pouvons nous réjouir d'enfin avoir le temps de lire ce livre reçu à Noël, de jouer au Uno avec son enfant ou de pouvoir ranger ce placard en désordre depuis longtemps. Pour le dire autrement : que le marathon de nos vies ordinaires s’apaise enfin. Cette attitude peut juste être une illustration du diction : «contre mauvaise fortune, bon cœur». Cela peut aussi devenir un changement profond dans notre existence face aux événements. Il y a quelques temps nous avons fêté Pâques qui est la célébration d'un tombeau lui aussi vide ... et d'une vie renouvelée ailleurs que dans un lieu de mort. Alors malgré les angoisses, la fatigue, la maladie, profitons de cet espace de vide imposé pour le remplir de vie, d'espérance et de joie.

Pasteur Bruno Gérard.

auteur : rédacteur occasionnel

<< retour