Des voix profondes, des harmonies aux consonances africaines, des chants reflets de l'histoire noire américaine, The Singing Friends sont venus aux Caves partager gospels et negro spirituals avec un public conquis. Les esclaves utilisaient les histoires bibliques telles que la fuite du peuple juif d'Egypte en métaphore pour rêver de leur propre liberté. Quand la musique est l'arme ultime pour sécher les larmes, pour vaincre en douceur, les rythmes sont lents et les mélodies mélancoliques.

Ce choeur mixte est dirigé par Claude Delabays qui par ailleurs a fait une bonne partie des arrangements. Son répertoire est varié : les chants et mélodies proviennent du 18 au 20ème siècle et font partie du patrimoine de l'histoire noire-américaine. En plus de la musique, les membres partagent de beaux moments d'amitié et seraient heureux d'accueillir de nouvelles voix.

Des chants tels que "I surrender" ou "Let my people" prennent tout leur sens lorsqu'ils sont remis dans leur contexte historique. Alors, les mains se mettent à battre le rythme et les mélodies les plus connues sont entonnées spontanément par le public. Un intermède instrumental a permis aux musiciens de montrer leur complicité.

Negro Spirituals et Gospels reflètent le rythme africain tout en y ajoutant la culture chrétienne, un métissage forcé dû à l'histoire. Une partie du chemin vers la liberté a certes été parcouru, mais les personnes de couleur aux USA luttent encore pour une meilleure égalité. Ce combat n'est de loin pas encore gagné. Avant de vraiment vivre "Oh happy day", il faudra encore et encore chanter en coeur "We shall overcome" afin que "Victory is mine" soit enfin d'actualité.

Les chanteurs et musiciens ont su partager leur amour pour la musique avec un enthousiasme communicatif et le public est reparti le coeur en fête. Merci !

Plus d'info sur www.singingfriends.org.