Vaccination contre la grippe : possible à la pharmacie des Colombières

Lors de la révision de la loi sur les professions médicales au printemps 2015, le Parlement a autorisé les pharmaciens ayant suivi une formation complémentaire de cinq jours de vacciner, à condition que leur canton le permette.

Cette politique permet d’augmenter la couverture vaccinale et devrait diminuer les épidémies.

D’autre part, les pharmaciens sont formés dans le domaine de la santé, et utiliser ce potentiel permet de soulager les médecins, spécialement dans certaines régions où ils ne sont pas assez nombreux pour couvrir la demande.

A Genève, c’est en septembre dernier que le Conseil d’Etat a accepté que la vaccination de la grippe puisse être administrée par les pharmaciens agréés à leur clientèle à condition que la personne intéressée :

• ait entre 16 et 65 ans
• soit en bonne santé et ne pas souffrir de maladie chronique
• ne soit pas enceinte.

Sylvie Zagoury a suivi la formation et reçoit volontiers les intéressés à la Pharmacie des Colombières dans son bureau à l’abri des regards, sans prendre de rendez-vous au préalable. Après avoir rempli un questionnaire, elle administre le vaccin si toutes les conditions requises sont atteintes. Elle est disponible les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 15 à 19h00 et les samedis sur demande.

Au reste de la population, il est conseillé de s’adresser à son médecin traitant qui connaît le dossier et saura répondre au mieux aux besoins spécifiques de son patient.

Cette nouvelle alternative permet aux personnes qui travaillent de se faire vacciner tout simplement durant leur pause de midi ou en rentrant le soir, sans devoir s’absenter de leur poste et ainsi éviter l’épidémie annuelle.

Chaque hiver en Suisse, la grippe provoque entre 1000 et 5000 hospitalisations et cause jusqu’à 1500 décès, principalement des personnes âgées ou déjà atteintes d’autres maux chroniques.

Notons encore que les cantons de Genève et de Vaud n’ont autorisé que la vaccination de la grippe en pharmacie, laissant l’exclusivité des autres aux médecins.
Anne Lise Berger-Bapst