De nouvelles souches plus infectieuses du Covid-19, peut-être plus virulentes, sont apparues en Grande Bretagne et en Afrique du Sud en décembre 2020 puis au Brésil et plus récemment en Bavière…. Elles amorcent en Suisse une 3ème vague de contamination qui conduit l’OFSP (Office fédéral de la santé publique), la Task Force et le Conseil fédéral (CF) à poursuivre leur politique de rigueur à l’instar de nombreux pays, et à renforcer les mesures contraignantes en prolongeant la fermeture des cafés-restaurants, en imposant à nouveau la fermeture des commerces non-essentiels, tout cela en renforçant des aides financières homéopathiques pour les milieux économiques.
Jamais dans l’histoire la propagation d’épidémies n’a été aussi rapide et générale en raison des facilités de transports internationaux et intercontinentaux offertes notamment par l’aviation civile d’une part et par la rapidité de circulation de l’information et des décisions dues à nos réseaux (dits sociaux) de communication numérique.
Gouvernés par le nombre de lits disponibles
Le problème, sans précédent, est que ces mesures et cette mise en péril de notre économie reposent essentiellement sur … le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux !
Un vaccin, déjà !
L’apparition rapide de vaccins, pour ne pas dire extraordinaire à peine une année après l’apparition du virus, est réjouissante et apporte de l’espoir.
La question de la priorité de vaccination est très délicate et philosophique. Cette priorité ne devrait-elle pas revenir aux soignants, aux enseignants puisque les écoles restent encore ouvertes, aux personnels des magasins et des services en contact avec un public pas toujours discipliné ?
L’amorce d’une troisième vague ?
Le problème vient de l’émergence des nouvelles souches dans le monde. Comme à l’origine de cette épidémie en Chine, l’OMS et les gouvernements sont incapables de bloquer rapidement le trafic aérien et de le réserver aux seuls cas d’urgences ou de rapatriements, assortis d’une quarantaine effective et non suggérée comme c’est le cas actuellement.
On en voit particulièrement les conséquences dans l’article de Mike Gérard ci-dessus avec les nouvelles souches et les sports d’hiver.
Les vaccins actuels seront-ils efficaces avec les nouvelles souches ?
Il est choquant, voire scandaleux, de recevoir en pleine pandémie des publicités comme celle de Switzerland Air France encourageant le tourisme de loisirs à travers le monde (voir photo).
Au lieu d’interdire les voyages non essentiels comme l’a décrété intelligemment la Belgique ce 22 janvier, le CF chipote sur le montant des indemnités (de toutes façons insuffisantes) pour perfuser une économie qu’il s’ingénie à asphyxier par ses mesures de fermeture de certains rayons dans les magasins de la grande distribution, tout en interdisant l’ouverture de petits commerces de proximité capables, eux, d’offrir une sécurité acceptable. Tout ceci ressemble à un monde qui marche sur la tête ou au serpent qui se mord la queue !
Gérer une épidémie, et plus encore une pandémie, nécessite une vision globale du problème,
une vision qui ne repose pas uniquement sur le nombre de lits vacants dans les hôpitaux, une vision qui ne repose pas sur des « changements de paradigmes » selon lesquels l’argent qui coule à flots n’est plus un problème, ni la perte d’emplois et d’entreprises, une vision dans laquelle la mort n’est plus à « l’article de la vie » mais fait partie des lois de la Nature, une vision qui s’élabore non seulement sous le regard d’Hyppocrate et d’une économiste en partance, mais aussi avec celui d’historiens, de sociologues et de philosophes qui devraient intervenir dans les travaux bénévoles de la Task Force suisse pour éclairer nos politiciens en herbe et leur éviter de jouer aux apprentis sorciers.
En cas d’épidémie ou de pandémie, la première chose à faire est de bloquer la propagation du virus et de ses déclinaisons de «variants» répartis sur la planète, en limitant les voyages et les déplacements non essentiels, y compris et surtout ceux du trafic aérien.
Une fois de plus, on constate que l’aviation échappe à cette logique et que l’OFAC (Office fédéral de l’aviation civile) et autres IATA (Association Internationale du Transport Aérien) se trouvent également « hors-sol », au-dessus des règles élémentaires de bon-sens !
Le graphique des mouvements du trafic aérien à Genève-Aéroport présente en fin d’année 2020 l’amorce d’une possible troisième vague!