En cet agréable lundi automnal, la deuxième séance du Conseil municipal de la rentrée fait recette. La tribune réservée au public est quasiment pleine, ce qui est loin d’être le cas dans les autres délibératifs communaux. L’ordre du jour n’est pourtant pas très copieux mais deux points au moins semblent susciter l’intérêt de la population.
Budget 2024
La présentation du budget 2024 par la conseillère administrative Jolanka Tchamkerten est l’un des gros morceaux de la soirée. Mais point de débat, le sujet sera envoyé en commission des finances afin que les conseillers municipaux qui y siègent l’étudient de plus près.
Il faut toutefois savoir qu’après l’enregistrement de comptes 2022 exceptionnellement positifs, la situation future ne sera pas aussi favorable. En effet, la hausse des prix, la compensation de l’inflation et la création de quatre postes à plein temps expliquent un très probable déficit. Par ailleurs, les besoins de la population et les ambitions en matière de transition énergétique expliquent une hausse des investissements prévus pour l’année prochaine. Concrètement, le projet de budget 2024 prévoit ainsi un déficit de 1,17 million de francs et une hausse des investissements nets à 9,9 millions de francs. On y reviendra par le détail dans une prochaine édition lorsque les conseillers municipaux accepteront, ou pas, ce prochain budget.
L’autre point important de cet ordre du jour fut la présentation, également par la voix de Jolanka Tchamkerten, du Plan climat communal. Ce plan a fait l’unanimité auprès des élus du délibératif.
Sportifs et régatiers choyés
Passée cette double présentation, le Conseil municipal a ensuite voté trois crédits, respectivement de CHF 105'000.--, CHF 50'000.— et CHF 660'000.--. Ces sommes permettront, pour la première, la remise en état des terrains de tennis de la Bécassière ainsi que d’un rafraîchissement de la piste d’athlétisme. Le deuxième montant servira à mettre en place un système d’arrosage automatique sur le terrain de football de l’avenue Louis-Yung. Le plus gros montant décidé, enfin, est destiné à la réfection du revêtement du quai intérieur de Port-Choiseul et des cheminements piétons.
Un sujet concernant nos amis canidés a toutefois été longuement débattu. En effet, suite à une décision du Conseil d’Etat survenue au printemps dernier, les chiens ne sont plus admis sur la plage publique de la Bécassine, cet endroit, propriété du Canton, était le dernier où il était encore possible de s’y rendre avec son compagnon à quatre pattes. Cette décision a fortement déplu aux habitués et plus d’un millier d’entre eux ont ainsi envoyé une pétition aux autorités communales leur demandant un retour en arrière.
Propriétaires de chiens agacés
« Que les habitants soient fâchés est tout à fait normal, estime l’indépendant Jean-Marc Leiser. J’admets volontiers qu’il y a un règlement cantonal, mais je pense que nous devrions écouter les pétitionnaires, puis interpeller le Conseil d’Etat. Peut-être pourrions-nous imaginer ouvrir cette plage aux chiens la semaine ». Le centriste Beat Zeder abonde dans ce sens et propose un renvoi en commission de l’aménagement. A contrario, le Vert Juan Diaz relève que « de nombreuses personnes sont bien contentes de ne plus retrouver de chiens à cet endroit ».
Sa collègue de parti Anne Chaudieu est plus nuancée. «Il est vrai que l’absence de chiens ravit certains utilisateurs, le site est exceptionnel, dit-elle. Mais pourquoi ne pas adapter des horaires ?» Jean-Marc Leiser reprend la parole. «C’est à notre Conseil administratif d’intervenir, c’est à lui de contacter les autorités cantonales afin de demander un assouplissement de ce règlement». Finalement, c’est le PLR Alain Riat qui a le dernier mot. «Inutile d’en débattre pendant des heures, propose-t-il. Traitons cette pétition en commission avant d’aller plus loin». Ce que les élus, dans leur majorité, acceptent. La suite au prochain épisode.
Comme le veut la coutume, la séance du Municipal se termine avec une douzaine de communications du Conseil administratif concernant divers sujets culturels ou d’aménagement. La plupart d’entre eux peuvent être consultés sur le site officiel de la commune.
DTT