20.03.2012 par LR
num.217 avril 2012 p.14
Une conférence originale

À la bibliothèque municipale de Versoix, le 23 février 2012, Josymone Sauty nous offrit une conférence très intéressante et appréciée sur «Jean-Jacques Rousseau et "la belle inconnue"», ponctuée de poèmes et de musique. En ce tricentenaire de la naissance de J.-J. Rousseau, l'auteure, depuis l'âge de vingt ans, se passionne pour cet écrivain hors du commun du siècle des Lumières (18ème siècle).

Musicien, compositeur, philosophe, naturaliste, poète, tous les aspects de la vie et de l'homme fascinent Josymone Sauty. Ce qu'elle a découvert au long de son œuvre immense. Mais ce qui rapproche Josymone Sauty de son maître à penser - me semble-t-il - c'est le regard que l'on peut porter sur certaines de ces similitudes de vie.
Approche profonde de la nature, où les réflexions s'imposent dans les deux ouvrages de Josymone Sauty, soit "Les Fleurs du minéral" et « J.-J. Rousseau et "la belle inconnue" » où le portrait de la couverture lui appartenant, a subjugué Josymone Sauty dès son enfance, puisque ni titre ni signature n'en livraient le secret. Magnifique tableau s'il en est, d'où vint l'inspiration de Josymone Sauty. Secret dévoilé par la suite.

Devant un nombreux public très attentif, la conférencière nous a livré toutes les facettes de l'être profondément humain que fut Jean-Jacques Rousseau dont les 3 A (bouquet final de Josymone Sauty "Amour, Amitié, Art") ont quelque peu été la trame de la philosophie rousseauiste, porteuse d'une vision "démocratique" du bonheur. "Le rêve étant l'espoir du poète", c'est au cœur de la nature que chante Jean-Jacques Rousseau dans les "Rêveries du promeneur solitaire", et autour desquelles Josymone Sauty a tiré son élément phare : les fleurs (plus spécialement la pervenche) emblème de l'amitié (de l'amour) avec sa couleur bleu lavande, celui de sa philosophie. À en juger le portrait de Jean-Jacques Rousseau par Charles Escot (1874), c'est toute la noblesse, la beauté, la sérénité, la bonté et la lumière qui se dégagent de sa physionomie, de même pour celle de la "Belle Inconnue", - cette dame de l'aristocratie  -, qui aurait pu être aimée de Jean-Jacques Rousseau.

Au final, Josymone Sauty nous a présenté un dialogue entre son pygmalion et elle, faisant place à des références de leur vécu, aux symboles des fleurs, des pierres précieuses "étoiles scintillantes pour nos yeux". Nous pouvons ainsi saisir tous les sentiments qui jalonnent une vie.
En résumé, Jean-Jacques Rousseau et Josymone Sauty nous ont livré les secrets de la beauté de l'âme et du corps au cœur d'une nature et d'une musique qui portent à la rêverie.   Lucette Robyr
       
Photos Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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