20.06.2012 par GC
num.221 sept. 2012 p.13
Le PEPS Volley en fête

PEPS Volley… Outre cet acronyme très souvent méconnu, le PEPS incarne un des piliers du sport versoisien depuis plus de vingt ans. Retour sur ces années de sueur, de joie, d’émotions et de trophées.
Que vous soyez sportif ou non, ce « PEPS » résonne certainement quelque part dans votre mémoire. Comment pourrait-il en être autrement? Depuis 1988, le légendaire club de volley accueille des centaines d’enfants et d’adolescents de la région versoisienne depuis l’école primaire jusqu’au post-obligatoire en passant par le Cycle d’Orientation. Qu’ils soient attirés par les copains, le sport ou la compétition, le PEPS a conquis le cœur de tous ces jeunes de différentes façons. Mais au-delà de la découverte du volleyball, ce club leur offre quelque chose de riche : une école de vie.


En effet, lorsque l’on demande à Pierrot Bellardi, président du PEPS, quelle est son principal objectif lorsqu’il est sur le terrain avec les jeunes, la réponse ne tarde pas. « Le plus important c’est qu’ils jouent et qu’ils aient du plaisir », la compétition ne venant qu’au second plan, comme une cerise sur le gâteau. Les entraîneurs ont des valeurs et des règles à transmettre pour que tout se déroule pour le mieux sur le terrain mais aussi dans la vie de tous les jours. D’ailleurs, le site internet du club affiche fièrement sa « charte des volleyeurs du PEPS ». Elle y recense les droits et les devoirs de chacun mais surtout les valeurs défendues par le club. La politesse, la générosité, l’humilité, la loyauté, l’amitié, l’honneur et le respect sont donc nécessaires pour s’intégrer au PEPS. Et c’est en faisant triompher ces qualités avec panache que le PEPS forme ses jeunes à bien plus que simplement au volley.


Pourtant, le PEPS c’est aussi un palmarès impressionnant! On ne compte plus les titres de Champions Genevois et les sacres nationaux qui ont accompagné les générations de sportifs en herbe qui se sont succédés sous les couleurs versoisiennes. Parmi ces jeunes champions, certains ont persévéré, d’autres ont pris un autre chemin, mais tous savent ce qu’ils doivent au club de leurs débuts. Et lorsque certains percent, c’est toujours une joie pour les anciens mentors. Une première génération entièrement du cru versoisien s’est fait sa place au soleil de l’élite suisse du volleyball puisque Bastien Warynski, Sébastien Chevallier et Sébastien Steigmeier ont eut l’honneur de remporter chacun de leur côté le championnat suisse, soit avec Chênois soit au Lausanne Université Club (LUC) et d’intégrer l’équipe nationale. Les filles s’illustrent également à un haut niveau puisque Sarah Von Rooij va elle aussi évoluer en Ligue Nationale A et Aude Pierrehumbert qui jouera à Cheseaux en Première Ligue. Enfin, des joueurs plus jeunes ont aussi été attirés par des grands clubs comme le LUC.


Ces succès personnels et collectifs ne sont pas dus au hasard. C’est avec une structure importante que le PEPS peut se vanter d’être un club formateur. Cette saison, huit entraineurs ont encadré une soixantaine de joueurs. Parmi eux, certains grands noms du volleyball suisse : Laurent Rey et Matthieu Von Rooij. Au niveau des infrastructures, le bilan est plus mitigé. La coordination entre les sociétés sportives versoisiennes pour gérer les différentes salles de sport étant compliquée, il est difficile d’obtenir suffisamment de terrains pour entraîner convenablement tous les apprentis-volleyeurs qui souhaitent rejoindre le PEPS. Du coup, il faut trouver d’autres solutions, comme cet accord avec le club de Collex qui accueille et fait jouer des jeunes du PEPS. Ce problème ne peut que relancer le débat de la salle omnisports à Versoix, qui permettrait de débloquer bien des situations…


Alors que le PEPS organisait le 17 juin dernier son traditionnel « Tournoi des Familles », la fête battait son plein. L’occasion pour cette grande famille du volley versoisien de se dire au revoir en jouant et en mangeant des grillades après une saison riche en émotions et en résultats. D’ailleurs, la reconnaissance se lit dans les yeux de chaque joueur et de chaque parent. Les questions sur la planification de la saison prochaine succèdent aux remerciements chaleureux symbolisés par ces t-shirts remplis de petits mots et de photos offerts par les joueurs et les joueuses aux différents entraîneurs.
Puisque l’heure est à la construction de la saison prochaine, Pierrot Bellardi souffle tristement que le nombre de garçons genevois jouant au volley est en chute libre… Est-ce que le titre de Champion Suisse de Sébastien Steigmeier avec Chênois cette saison et la participation de Sébastien Chevallier aux Jeux Olympiques auront permis de médiatiser suffisamment le volleyball genevois et versoisien pour relancer l’attrait de ce sport ? Ce qui est sûr c’est que le PEPS ne peut qu’être fier d’avoir formé ces joueurs qui redorent l’image de leur sport.


Pour plus de renseignements : www.pepsvolley.ch
 

auteur : Gaëtan Chevallier

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