Ce devait être une journée paisible, un premier samedi d’été, journée estivale en chaleur douce, ciel bleu, etc. Tous les ingrédients étaient là pour inciter à la flânerie et à la promenade.
Nous autres, habitants du quartier de Montfleury, adorons nous balader au bord du lac, à Port-Choiseul notamment car nous pouvons emmener nos aînées, nos enfants, nos handicapés, y aller avec nos bicycettes et landaus.
Tout paraissait idyllique, jusqu’au moment fatal où en essayant de nous frayer un chemin par lequel nous revenions, là-haut, un monstre rouge bordeau, monté sur quatre roues, décoré d’une plaque genevoise, parqué pour empêcher tout passage !!!
Que faire?
Nous décidons de nous metre en chasse afin de retrouver le propriétaire de ce monstre, parqué en plein virage, encerclé par un hangar à bateaux en construction et protégé par des barrières métalliques d’un côté et de l’autre par une haie vive, très touffue, impénétrable ou presque.
Personne au restaurant panoramique, mais du monde à la plage, aux grillades et sur le lac.
Au fil des minutes, un attroupement se forme autour de l’engin rouge. Le temps passant, nous décidons d’appeler soit la police municipale soit la police cantonale pour faire déplacer le monstre.
A ce moment, vers 15h45, une voiture de police arrive. Nous hélons ses passagers et leur faisons part de la situation et de notre énervement.
Les policiers, sans descendre de leur véhicule, regardent par la fenêtre et constatent la même chose que nous : l’impossible passage pour le fauteuil roulant de notre amie handicapée et nous conseillent d’appeler … la police, le n° 117, car eux ne s’occupent pas de ce secteur !!!
(Que serait-il advenu si autre chose plus grave s’était passée ? N’étant pas du secteur, que faisaient-ils à Port-Choiseul ? N’auraient-ils pas pu avertir leurs collègues par radio ?)
Nous composons le numéro central de la police … personne ne répond !!!
(L’image de la police a souvent été degradée et nous nous demandons pourquoi ? N’est-elle pas là pour porter secours, protéger la population ? Même hors de leur secteur ?)
En fait, nous avons dû nous débrouiller seuls.
Le monstre en question, une Nissan rouge bordeau, immatriculée …. était parquée à cet endroit depuis plus de deux heures. Les agents nous ayant laissés à notre pénible sort, nous avons attendu le propriétaire de l’engin incriminé. Quand il arrive, d’une demarche aérienne vers le véhicule, il nous regarde éberlué. Après explications de nos griefs, nous lui suggérons de pratiquer la marche, si bonne pour la santé.
Après de brèves excuses balbutiées presque inaudiblement, le monstre dégage.
Et voilà ce qui aurait pu être un moment convivial, agréable, s’est mué en séances de déhanchements pour les plus jeunes ou en énervement pour les autres.
Une indignée et ses amis
