18.04.2013 par TM
num.228 mai 2013 p.10
CM d'Avril

CM d'Avril: au fil des finances, on remet tout sur la balance!

Avril, c'est le mois des chiffres, l'incontournable présentation des comptes de l'année précédente, avec toujours plus d'ajouts et de clarté, toujours plus de détails pour que le citoyen s'y retrouve. Qui veut savoir ne devrait alors pas se dévêtir d'un seul fil et passer finir la journée à la maison du Charon, pour tout entendre sur les finances. Variations faibles dans les répartitions, une poignée de pour-cents qui se combinent royalement. Fonds de péréquation pour compenser l'activité des communes dynamiques, par la contribution des communes plus paisibles et plus riches.

M. Malek-Asghar (PLR), conseiller administratif en charge des finances et de la gérance semble s'accommoder de cette lourde tâche. Le chiffre d'affaire passe des 32 millions francs prévus à 36, soit une baisse inattendue d'un million (sur 37), au lieu des 4 millions de francs initialement anticipés. M. le Vice-Maire nous explique au moyen d'un tableau comment fonctionnent les ajustements des rentrées fiscales passées (mauvais payeurs, recours et erreurs dans les prévisions). Il semblerait que des rentrées en provenance d'entreprises récemment implantées à Versoix seraient à la base de ce revirement salutaire.

En effet, en cas de comptes bénéficiaires, les ajustements de la CAP votée le mois dernier(réforme des pensions pour les fonctionnaires) pouvaient être reportés sur les comptes de l'année à boucler. Ainsi, l'on tombe de quelque 3 millions 400 mille francs de bénéfice à 1.3 millions, nonobstant les 2.1 millions de la cap. A noter encore que le financement de Versoix Centre-Ville, pour environ 800'000 francs par mois se fait hors bilan, sur les réserves, qui avoisinaient, fin 2011 - il faut dire qu'il y a fatalement un retard dû aux rentrées (principalement les impôts) et à l'administration des écritures, qui ne peuvent être établies qu'une fois l'année écoulée - 21 millions de francs.

La dette, encore autour de 25 millions de francs, coûte environ un demi-million par an à la commune, moyennant une subvention étatique prévue à cet effet. Pour en connaître davantage sur les finances communales, c'est aussi sur versoix-region.ch <http://versoix-region.ch> , avec deux articles parus l'an dernier et dans le "Compte-rendu administratif et financier" (CRA) disponible sur versoix.ch <http://versoix.ch> et encore à paraître pour 2012. A noter, encore, que la politique économique est votée au CM, parfois dans des débats houleux, tantôt sur fond de panneaux solaires, dont M. Piccot (PDC) s'étonne où est l'argent! Crédits et projets sont passés en revue en séance,

Justement, le château du Domaine d'Ecogia nécessite réfection, à hauteur de deux à trois millions de francs. Et le prix de l'étude (110'000 francs) fait réagir M. Piccot, qui décidément, semble vouloir rattraper son absence en mars dernier, deux semaines de maladies l'ayant cloué au lit, bien malgré lui. N'y a-t-il pas moyen de s'organiser autrement, demande-t-il. Et M. Malek-Asghar de lui répondre que c'est compliqué, que point de vue coût et travail, point de vue spécialisations, il vaut mieux concentrer le personnel communal sur autre chose. Question philosophique, nous y reviendrons!

M. Jaussi (Verts) renchérit donc sur une histoire de capteurs photovoltaïques, qui seraient désormais jugés inappropriés sur les toits des buildings du complexe en construction. Montrer l'exemple, c'est son idée. M. le Vice-Maire pense, qu'au contraire, on montre de la bonne volonté, mais que les résultats étudiés ne sont simplement pas au rendez-vous. Seulement, aux débuts de la construction, ce n'était pas ce qui avait été dit. L'on pourrait voir par la suite, affirmait-on. Et M. Jaussi de le rappeler, en mentionnant que ces cages d'ascenseur et autres structures sortant du toit pour faire de l'ombre auraient, peut-être, imposé une révision du plan du haut de l'immeuble de façon anticipée. Ainsi, la pose (ou non) de cellules photoélectriques auraient dû être décidée auparavant, lorsqu'on évoquait l'affaire et que le chantier en était tout juste aux fondations.

Deuxième débat à couteaux tirés, et concluant sur piste pour méditer, M. Piccot, suite à une question du public, revenait sur les mésaventures liées à la mise en route de la nouvelle imprimerie et à son bruit. S'excusant mille fois pour cause de maladie, il remarquait, presque à regrets, son impuissance et celle du CA, à intervenir dans cette affaire, qui se réglera par la régie et par la voie administrative ou légale ; ou qui se serait déjà réglée, suggérait M. Genequand (PLR), notre maire en colère.

Cela nous montre et nous rappelle que tout n'est pas parfait, et qu'il est parfois difficile de faire tourner une ville avec des opinions qui divergent ; que parfois gaspillages et gâchis surviennent, qu'en partant d'intentions nobles de çà et là, on arrive à voir des affaires rentables (et notamment solaires) apparaître comme des fiascos. Gouverner de façon exclusive et changer radicalement tous les cinq ans ou essayer de faire avec et admettre le lot d'inconvénients? Au pouvoir comme à l'opposition d'y réfléchir. Et pour le Journal, encore un peu plus de transparence pour y voir plus clair serait peut-être souhaitable. Qui est l'architecte? Qui dirige le chantier? Lui-même ou le client? Comment tout cela se passe-t-il? Ah, ce qu'on aimerait savoir tout ce qui se dit à huis-clos, derrière le règlement des commissions! Aussi, que chacun y médite!

Toujours avec humour!

M. Hurni (PLR) s'étonnait qu'à force de frais d'études sur Ecogia seulement 2'000 francs fussent alloués au géomètre, quelle hérésie, pour quelqu'un du métier!
M. Fauchier-Magnan (PLR) pensait renommer ledit "Ilot CFF" en "Ilot Crédit Suisse". L'un ayant tout vendu, l'autre ayant investi! Seulement, quand on regarde les parts suisses de la société, le nom "Ilot Libor" semble, sans doute, plus à propos! Est-ce ce que M. Genequand n'a pas osé dire? Ce qui est sûr, c'est qu'il examinera la question, et que, de bon conseille, il préfère garder le nom d'origine: "c'est plus commode pour tout le monde!"

Elus plus discrets et mystères de commissions

Il y a ceux qui font parler d'eux plus souvent, il y a ceux qui ont leur quart d'heure de gloire et il y a ceux qui se font plus discrets au CM. Alors, par souci d'équité, un regard sur trois d'entre eux. Mme Metrallet (PLR), par exemple, siège dans trois commissions. Une séance, c'est le vote et c'est pour la population: elle n'a pas accès au reste. Pourtant, de leur travail, ne sort qu'un préavis. Parmi les objets traités ce soir, on avait l'intégration de la Commune de Céligny dans un super-organe des protections civiles de la rive droite (ORPC Valavran). La commission social jeunesse sécurité s'est occupée de ce dossier. Autre commission que partagent nos élus du jour, dont Mme Richard-Mikel (Verts) et M. Schenker (PDC), celle de l'environnement et des espaces publics, qui pré-avisait sagement de refaire un collecteur d'eaux usées au Chemin Vandelle pour quelques 360'000 francs (coût effectif au bilan: 230 mille francs) ainsi que le revêtement de la Salle Communale, qui commençait à faire souci. En commission, on pose toutes les questions, on s'informe et on prépare le vote, c'est l'essentiel du travail d'un conseiller municipal.

 

auteur : Thomas Mazzone
Nathalie-Metrallet(PL)
Margaret Richard(VERTS)
Pierre Schenker(PDC)

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