20.08.2015 par ro
num.251 septembre 2015 p.11
Trois jeunes aident à la construction d'une école au Vietnam

Grâce aux moult ventes que nous avons pu organiser pour notre récolte de fonds, nous avons toutes les trois eu la chance de pouvoir participer à un voyage humanitaire au Vietnam, en collaboration avec l’association Nouvelle Planète. Parmi celles-ci, la Fête de la Jeunesse nous a donné la possibilité de tenir un stand de hot-dog pour la course de caisse à savon, un événement annuel où parents, amis et voisins sont venus nous apporter leur soutien.

Nouvelle Planète est une association basée à Lausanne, qui vient en aide aux pays du Sud. Elle est financée par l’Etat et compte sur le don annuel de nombreuses communes sans lesquelles elle ne pourrait prévoir ces projets d’aide au développement.

Le projet auquel nous avons participé touche non seulement les 241 enfants du village de Kinh Xuoi, mais aussi leurs parents. Nous avons donc, avec nos propres bras, aidé à la rénovation de classes existantes et à la construction de nouvelles classes et latrines. Pendant trois semaines, nous avons joué le rôle d’ouvriers vietnamiens.

Dès notre arrivée, nous avons dû faire face à un énorme changement de programme. Alors que nous pensions arriver en plein milieu des travaux, nous étions en fait arrivées au tout début. Ce changement de programme est dû au fait que le village n’a pas réussi à avoir les autorisations nécessaires pour commencer les travaux avant que nous ne soyons là, mais par chance, ils ont pu les avoir au moment de notre arrivée. Le travail était d’autant plus intéressant car nous avons tous pu assister au début d’un chantier. Nous pensions seulement devoir porter et poser des briques ou peindre des murs, mais le travail que nous avons dû faire était bien plus varié. Grâce à ce changement nous avions réellement le sentiment d’apporter notre aide, de manière non seulement symbolique mais aussi physique.

Le premier jour nous avons bien sûr dû préparer le terrain. Étape pénible mais nécessaire, une équipe devait ramasser les détritus sur toute la zone de construction pendant que l’autre arrachait les mauvaises herbes de la mare qui se trouvait devant l’école. Après cela, le vrai labeur commença. Tous armés d’une pelle, nous devions creuser une dizaine de trous (un mètre et demi de profondeur environ). C’était alors la tâche la plus pénible à effectuer, mais nous étions tous motivés pour réussir ce que l’on nous a demandé, afin de venir en aide de la manière la plus efficace que possible. Nous voulions tous sincèrement contribuer à la construction de cette école.
Le deuxième et troisième jour, nous devions attendre que la marée soit assez haute pour que le bateau puisse débarquer. Notre mission était donc de décharger son contenu, qui était de 2x700 longs poteaux de bois. Tous en position, nous avons déplacé la marchandise en faisant une chaîne humaine d’une vingtaine de personnes environ, couvrant ainsi une centaine de mètres. Au bout du trajet, il fallait alors les empiler.

Les jours suivants, les tâches se diversifiaient. Certains groupes devaient attacher des tiges métalliques ensemble dans un schéma précis, d’autres coupaient ces mêmes tiges en des tailles différentes pour des nouveaux schémas. C’est probablement la ferraille que nous avons le plus manié, certainement parce que cette étape prenait beaucoup de temps. Il leur en fallait en effet un nombre important.
Par la suite nous nous sommes attaqués au béton. Pendant que les plus courageux remplissaient des bols de béton à la pelle, le reste du groupe se passait ceux-ci en chaîne humaine.

Mis à part le travail au chantier, nous avons eu la chance de partager de nombreux moments avec les habitants du village lors de fêtes ou simplement de soirées, où ils nous chantaient des chansons au karaoké, offraient des verre d’alcool de riz (fait maison) ou essayaient de nous parler par l’intermédiaire d’une interprète.

Ce fut une expérience extraordinaire et inoubliable pour toutes les trois et ce ne sera probablement pas la dernière fois que nous assistons à un projet comme celui-là !

 Texte et photos : Claire Bracke, Yasmine Sefraoui et Sarah Clement

auteur : rédacteur occasionnel

<< retour