14.11.2016 par YR
num.263 novembre 2016 p.06
Au conseil municipal, le budget soulève des questions

Au programme de la séance du Conseil municipal versoisien du 17 octobre : la présentation du budget 2017, un crédit pour des travaux au chemin de Montfleury et l’adoption du calendrier des séances qui se tiendront l’an prochain. En bref, une soirée beaucoup moins chargée que le mois dernier.

Lachenal encombrée, ligne U-tilisée

Ornella Enhas (PS), maire, a entamé ses communications en informant l’assemblée des avancements sur le terrain des travaux. À Lachenal, commencent les dernières interventions : le rabotage, la pose d’une couche d’enrobée puis la mise en place du phono-absorbant. Cette opération nécessite la redirection du trafic routier et la mise en place d’arrêts temporaires pour les bus U et V. La fin de ces travaux est prévue pour le 4 novembre «si tout se passe bien». Quant à la pose de l’Agorespace à Ami-Argand ainsi que le début des travaux du mail Voltaire, ils sont tous deux prévus pour la semaine du 24 au 30 octobre.

Cédric Lambert (PDC), vice-maire, a tiré le bilan de la première opération VersoixRoule : depuis le 3 septembre, plus de 258 prêts de vélos ont été effectués, dont 30 lors de la journée sans voiture. VersoixRoule fermera son conteneur le 23 octobre, mais reviendra en avril prochain.

Concernant la ligne U du bus - dont nous vous annoncions le mois dernier déjà l’allongement du parcours de Richelien jusqu’à Collex-Bossy à partir du 11 décembre - le vice-maire s’est dit satisfait du nombre de personnes l’ayant déjà empruntée : sur les six premiers mois de service, les TPG ont compté 36’620 montées.

En guise de véritable premier objet, les conseillers municipaux ont eu à se prononcer sur les dates des séances du conseil qui paveront 2017. Suivant une remarque intervenue lors de la commission des finances, le président du Conseil municipal, M. Levrat (PDC), a soulevé la question du temps nécessaire, pour nos élus, entre la présentation du budget et son vote. M. Richard (V) abonda dans ce sens. Le conseiller administratif Patrick Malek-Asghar (PLR) a fait observer que, si les délais peuvent être réduits d’une semaine, ils ne peuvent pas l’être plus que d’autant.

Après avoir changé d’une semaine la date de la séance d’octobre 2017, les conseillers municipaux ont adopté à l’unanimité le calendrier suivant : 6 février, 6 mars, 10 avril, 15 mai, 19 juin, 18 septembre, 9 octobre, 13 novembre et 18 décembre.

Encore du ciment

De retour au micro, Mme Enhas (PS) a présenté une nouvelle demande de crédit, cette fois-ci pour le réaménagement d’un passage de sécurité au chemin de Montfleury suite à plusieurs plaintes d’habitants du secteur trouvant la zone trop dangereuse pour les piétons. Ce réaménagement permettrait également aux automobilistes de voir leur visibilité passer de 60 à 100 mètres, un plus non négligeable. Aussi, le choix a été fait de lier ce réaménagement à l’installation, non loin de là, de conteneurs enterrés pour récupérer les déchets ménagers et le papier. En tout, l’enveloppe demandée se monte à 183’915 CHF.

M. Riat (PLR) s’est indigné de la fusion des deux items alors que, durant la commission TVEDD, ces deux projets de travaux ont été votés séparément. Il a également regretté une augmentation des honoraires d’ingénieurs. Le président de la commission en question, M. Rothlisberger (PS), lui a répondu sans lui répondre que ces deux travaux sont dans «l’intérêt de la commune». En fin de compte, ce crédit a été accepté à l’unanimité.

Présentation du budget

Dernier morceau de la séance, et pas des moindres : la présentation du budget 2017 ! Aux manettes, on a retrouvé le conseiller administratif Patrick Malek-Asghar (PLR), confortable dans cet exercice. Il a présenté «un budget en équilibre» d’environ 38,6 millions de charges et de revenus, ne laissant que 4’844 CHF d’excédents.

La masse salariale de l’administration communale représente 12,9 millions, soit un peu plus d’un tiers du budget. Dans un autre domaine, concernant les investissements, M. Malek-Asghar défend l’idée de continuer à faire recours à l’emprunt : 7 à 8 millions par an, dont 5 à 6 millions auto-financés et 2 à 3 millions «à aller chercher sur les marchés», où «nous pouvons profiter des taux bas actuels».

Ouvrant le bal des réactions, M. Ricci (PDC) a demandé, au nom de son groupe, que la masse salariale soit accompagnée d’un «organigramme nominatif à jour indiquant les tâches de chaque employé» ainsi qu’un bilan social décrivant l’état du personnel de l’administration communale, dont le taux d’absentéisme.

Pour M. Jaussi (V), comme l’an dernier, le recours à l’emprunt est ahurissant : «si on additionne à la fin de la législation, ce n’est pas 2 millions qu’on doit emprunter, mais 30 millions». Il ajoute que ce calcul ne fait même pas état de la salle Omnisport, pourtant promise par de nombreux partis depuis deux campagnes électorales.

M. Faucher-Magnan (PLR) a, quant à lui, fait observer que «plusieurs indices montrent que les choses se compliquent (…) les problèmes qui se posent, dont la suffisance de l’auto-financement, pourraient faire l’objet de nuances. Les montants sont toujours plus importants. (…) Il faut travailler à une autre échelle.».

C’est sur ces mots que se sont terminés les débats sur la question du budget 2017. Son vote se tiendra lors de la prochaine séance, lundi 14 novembre, dès 20h00.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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