05.04.2017 par YR
num.268 mai 2017 p.11
Budget du Festichoc 2017 : enveloppe sucrée ou salée ?

Budget du Festichoc 2017 : enveloppe sucrée ou salée ?

Début avril, petits et grands ont pu profiter de l'édition 2017 du Festichoc pour se procurer mille et une douceurs. Toutefois, nos habitudes revenant au galop, nous avons troqué l'extase de l'hédonisme chocolatier aux joies du débitage des budgets - en l'occurence celui du Festichoc. À table !

L'infrastructure et le personnel en tête des dépenses

Un mot d'abord sur nos chiffres : ces derniers représentent le budget provisionnel de l'édition 2017. Ils nous ont été transmis par Alex Goldenberg, responsable de l'organisation du festival et chef du Service des Sports et Manifestations de la mairie de Versoix.

S'élevant à 203'000 CHF, ce budget provisionnel est, comme de coutume pour un évènement du genre, pile à l'équilibre. Les dépenses sont principalement (80'000 CHF) liées aux infrastructures : on y retrouve l'installation des tentes et du plancher, bien sûr, mais également l'installation de l'électricité, de la sonorisation, et les frais de nettoyage.

Ensuite, viennent les coûts liés au personnel auxiliaire (40'000 CHF), dont 263 postes assurés par des jeunes habitants dans la commune de Versoix.

Les frais de promotion et de représentation (25'000 CHF) servent surtout à créer et diffuser "l'identité" du festival, avec la mise en place de grandes banderoles autour du lieu de la manifestation, l'impression du programme ou encore l'organisation de l'apéritif officiel.

Concernant la catégorie matériel (17'000 CHF), on y retrouve une vaste constellation de petites dépenses : des verres réutilisables, des t-shirts pour les jeunes bénévoles, des stylos, des badges, etc.

Les médias ne sont pas en reste, puisque le Festichoc paye également pour sa communication (13'000 CHF) dans La Tribune de Genève et le 20 Minutes, chez One FM et Léman Bleu, ou encore à travers le réseau social Facebook.

Dans les lignes de dépenses les plus modestes, on retrouve les diverses animations (dont la chasse aux oeufs) pour 10'000 CHF, l'achat de boissons (avec ou sans alcool, précise fièrement le document qui nous a été transmis) pour 7'000 CHF, les transports (par navettes) et la sécurité nocturne pour 6'000 CHF, ainsi que la décoration (lumières, végétation, sculpture, etc.) pour 5'000 CHF.

Versoix assure la moitié des recettes

Impossible de passer à côté : une courte majorité des recettes du Festichoc 2017 est assurée par la subvention que le budget versoisien 2017 lui accorde. Il s'agit d'une belle enveloppe de 112'000 CHF, soit 55% du budget.

Ce sont ensuite les frais d'inscriptions des 33 chocolatiers qui contribuent au financement, pour 34'500 CHF. Cela revient donc à une moyenne de 1'045 CHF par chocolatier.

Les sponsors et dons faits au festival viennent ensuite, et se montent à 30'000 CHF d'apport. Les partenaires principaux sont au nombre de cinq : une entreprise spécialisée dans l'évènementiel, une banque, deux centres automobiles, et une entreprise qui semble sponsoriser tout ce qui bouge dans notre canton (et dont le nom commence par "Genève" et se termine par "Aéroport").

Surprise ! Avec la vente de boissons, le Festichoc fait rentrer 10'000 CHF, ce qui revient à une opération nette de 3'000 CHF dans le vert. Bien joué, barman ! Et si le programme officiel est une dépense, il est également vecteur de recettes : 9'000 CHF proviennent de la vente d'espaces publicitaires au coeur de ce dernier.

Aussi, 5'000 CHF sont perçus à travers diverses inscriptions supplémentaires (notamment la mise en place de stands de restauration et de vente par des associations versoisiennes) et 2'000 CHF proviennent de ventes annexes (ballons, manège).

Oui, la commune de Versoix investit pour beaucoup dans son festival annuel : 55% des recettes du Festichoc financés par une enveloppe représentant environ 0,29% des charges du budget versoisien

Certains y verront une infime goutte d'eau qui permet de faire bouger et même rayonner la commune le temps d'un week-end. D'autres y décèleront une dépense qui devrait, à la place, être faite sur son cheval de bataille préféré (ce cheval de bataille dépendant évidemment du locuteur).

L'enveloppe sera sucrée pour les uns, salée pour les autres. À chacun son point de vue !

Texte et graphiques : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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