12.03.2018 par MJ
num.277 avril 2018 p.01
Edito

Le principe de précaution

Vous avez tous lu, dans les divers médias locaux, que certains terrains de football synthétiques avaient été garnis de petites billes noires issues de pneus, une façon de recycler les déchets des entreprises du secteur tout en polluant les zones ainsi traitées.
Ce procédé ne dérangeait personne jusqu’au jour où l’on s’est rendu compte que ces déchets étaient potentiellement dangereux pour la santé, voire cancérigènes. Les sportifs évoluant sur ces surfaces étant les principaux concernés, les responsables vont appliquer le principe de précaution afin d’éviter de graves problèmes de santé et épureront les terrains ayant été garnis de cette grenaille. On ne discute pas avec la santé, surtout celle des jeunes, et footballeurs en plus.
Fort heureusement, il n’y a, aucun terrain sportif à Versoix concerné par ce problème. Ouf !

Par contre, il existe à Versoix un autre terrain de jeu, une «patinoire», régulièrement théâtre d’accidents douloureux, je veux parler de l’esplanade de Versoix Centre, vous l’aurez compris.
Il est vrai que ce sont plutôt des personnes ne pratiquant pas de sports extrêmes, ni des jongleurs de ballon, qui sont les victimes de cette place, dangereuse les jours de froid ou de pluie. Sans parler du «passage» qu’il faut emprunter, sensé être «sécurisé», mais dans lequel les cannes ou les talons se prennent … les pieds, rendant sa traversée plus que périlleuse, surtout pour les personnes dont la prime jeunesse est un lointain souvenir.
Et les chutes se renouvellent régulièrement : une jambe cassée par-ci, une entorse par-là, quelques douleurs dorsales de-ci, de-là; les médecins locaux peuvent le confirmer.

Les responsables communaux savent fort bien que le sol, en cet endroit est dangereux.
Alors, si la commune est propriétaire des lieux, pourquoi n’applique-t-elle pas le principe de précaution, cher à tant de politiciens, et ne réalise-t-elle pas les travaux nécessaires pour rendre ce lieu vraiment sécurisé ? Et si ce n’est pas la commune qui possède ce lieu magnifique, pourquoi est-elle aussi laxiste envers le propriétaire ?

Personne ne pourra dire «je ne savais pas».

À la prochaine glissade.

PS : À tout hasard, je vous rappelle le numéro de téléphone des urgences : c’est le 144.

auteur : Michel Jaeggle

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