16.03.2018 par LR
num.277 avril 2018 p.15
Concert classique aux Caves - Fin d'étape.

Voilà ! La saison 2017-2018 des concerts classiques aux Caves de Bon-Séjour est terminée. Non sans regrets !
Ce dimanche 11 mars, devant une salle à nouveau archi-comble, M. Olivier Delhoume, délégué culturel, prit la parole en ouverture pour remercier notre programmatrice Brigitte Siddiqui et toute son équipe qui ont œuvré pour nous apporter tout au long de ces nombreuses années de magnifiques concerts très variés. Puis il nous donna quelques précisions sur les travaux qui auront lieu dès avril dans la transformation et l’agrandissement des Caves, entre autres rampe pour personnes handicapées. En attendant, les concerts classiques de l’ «Association des concerts des dimanches» se poursuivront au Boléro pendant la durée des travaux.
Ce fut le tour de Brigitte Siddiqui de remercier le public et Olivier Delhoume et d’introduire l’artiste atypique M. Jean-Bernard Umdenstock pianiste (sans compter bien d’autres cordes à son arc).
Fabuleux concert s’il en est dans la mesure où toute l’intensité des émotions de l’interprète se reflétaient dans les œuvres jouées : Mozart, Schumann, Chopin, Schubert et Beethoven. Morceaux choisis présentés par de petites anecdotes aidant peut-être à la compréhension des compositions plus ou moins joyeuses (Mozart Adagio k457, Schumann Fantaisiestücke op 12 n°3) plus ou moins nostalgiques (Chopin Nocturne n°2 op 9, Schubert Dernière sonate D960, Beethoven Sonate pathétique op 8 n° 13).
A vrai dire tout au long de ce récital, on avait l’impression que l’artiste irriguait la musique de ses propres émotions, de sa propre sensibilité à fleur de peau, et peut-être d’un violent combat intérieur incessant. Alternativement toutes les nuances, les variations prenaient des airs de chutes du Niagara, ou le repos d’une sylphide. Comme un fleuve au long cours de l’interprétation de ce programme, on sentait la lutte acharnée d’un être aux profonds tourments qui exhalait en une sorte d’exutoire ce qu’il voulait transmettre par l’amour de la musique : sa richesse au fond du cœur.
Dans le Bis présenté par une Fantaisie de Mozart un peu improvisée, Jean-Bernard Umdenstock releva un thème connu avec beaucoup d’originalité et de charme. Enfin l’apaisement ! Le public subjugué lui fut reconnaissant de cet excellent concert hors du commun. Heureux, ce grand musicien fut fortement applaudi.
Ainsi, avec éclat, se termina avec une délicieuse collation, la saison classique 2018 aux Caves de Bon-Séjour. Dans le souvenir de ces moments de bonheur partagé, dans la convivialité, l’intimité de ces murs et l’ambiance chaleureuse du public, nous espérons retrouver les mêmes ingrédients qui ont contribué à rendre vivantes ces 14 dernières saisons.
Lucette Robyr

 

Photos : Siddiqui
 

auteur : Lucette Robyr

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