08.01.2019 par YR
num.285 février 2019 p.10
Vous allez rire, en 2019, on parle encore des transports publics

Vous allez rire, en 2019, on parle encore des transports publics

Non, cette année, votre mensuel préféré n’a en rien perdu de son obsession pour ces bêtes à quatre roues et plus. Il y a beaucoup à dire : du bus U à la longue ligne V, tout en faisant un arrêt à l’extension prochaine du Léman Express.

Léman Express : les zones s’empilent

Début janvier, nos confrères de La Tribune de Genève ont pu mettre la main sur les premières esquisses de la grille tarifaire du train régional au quart d’heure. Le document émane du Conseil d’État du canton de Genève, et a été adressé aux élus du Grand Conseil.

Reliant pour l’instant Lancy-Pont-Rouge à Coppet, cette ligne est amenée à se diviser en 6 et à se prolonger jusqu’à de très lointaines bourgades : Annecy, Annemasse, Cluses, ou encore Évian-les-Bains.

À l’intérieur du canton, « on n’attend pas de changement dans un premier temps », même si le Conseil d’État espère pouvoir un jour faire monter le prix de la grande zone 10 dite « Tout Genève ».

C’est en sortant de la frontière nationale que les choses se corsent. Le prix du trajet entre une grande bourgade française et "le premier arrêt de la zone 10" devrait être standardisé selon les tarifs déjà pratiqués outre-Salève. Le trajet final devrait donc coûter l’accumulation de chacune des zones… sauf exceptions.

Première exception : une légère ristourne sera appliquée pour qui circule entre plusieurs grandes communautés tarifaires. De combien ? Nul n’avance de pourcentage aujourd’hui.

Deuxième exception : le document prévoit une aide aux habitants de localités genevoises où la gare la plus proche se situe dans l’hexagone. « Un remboursement de la différence de tarif entre la zone Tout Genève et la zone régionale pourrait être offert aux abonnés de transport public desdites communes ».

Le « V » les fait scier

Plusieurs lectrices et lecteurs nous ont fait vent de leur colère face à l’impact des travaux sur la ligne de bus V. Interrompue non-loin de l’entrée de Versoix, les voyageurs souhaitant continuer leur parcours doivent accomplir quelques minutes de marche pour attraper un autre bus.

Ces quelques minutes font problème, car il n’y en a que quatre. Pour les personnes à mobilité réduite, ce temps n’est pas suffisant et en a laissé certains sur le carreau, dans le froid. Pis, l’arrêt de la Scie est rudimentaire, sans banc ni abribus.

La commune de Versoix, par la voix de son conseiller administratif en charge des transports (le vice-maire PDC Cédric Lambert), a indiqué qu’elle se fait le relai de ces problèmes aux TPG. Elle a soulevé un autre problème dont elle a été informée : certaines fois, le V passe (et part) avec 5 minutes d’avance, abandonnant même les marcheurs les plus vigoureux.

Il ne fait nul doute que le prochain Conseil municipal, en février, permettra d’en savoir plus sur le sujet… et sur la réaction des TPG face aux plaintes relayées par la commune !

On écrit pas surprise sans « U »

Autre bus, autres petits soucis : la ligne U, circulant de Bossy à Chavannes en passant par Versoix-Gare, dessert également le hameau de Richelien. Or, quand il effectue sa course en destination de Bossy, celui-ci doit s’écarter de la route pour longer l’arrêt et laisser monter ou descendre les voyageurs. Tout du moins, c’est ce que certains d’entre-eux faisaient.

De nombreuses fois en 2018, en fonction des chauffeurs, ce bus a eu la fâcheuse tendance à marquer l’arrêt nettement plus loin que son panneau.

Une telle pratique peut s’avérer problématique pour les voyageurs peu informés, ou pour ceux qui ne sont pas en mesure de courir jusqu’à l’arrêt éloigné et confus, improvisé par le véhicule.

Au vu de cette confusion apparente, nous avons contacté les TPG pour avoir plus d’informations au sujet de cet arrêt Richelien.

Son porte-parole, Monsieur François Mutter, a indiqué que l’instruction a été réitérée de proprement marquer l’arrêt, sauf si aucun voyageur à bord du bus ne souhaite y descendre et que personne situé au niveau de l’arrêt ne fait signe de vouloir y monter.

Texte et photos : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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