15.04.2019 par ValC
num.288 mai 2019 p.03
Festichoc : entre habitudes et innovations

 
Pour cette 15ème année du Festichoc, la météo a porté chance aux visiteurs,
qui ont étés nombreux à venir découvrir, ou redécouvrir, ce qui est devenu
le rendez-vous du chocolat immanquable dans la région. Retour sur
cette édition fidèle à ses habitudes, tout en essayant d’innover.

Les deux tentes d’artisans qui débordent de visiteurs, la queue pour aller découvrir les sculptures en chocolats, les stands de nourritures qui n’en finissent plus… Le Festichoc a bien grandi depuis sa première édition. Cette évolution donne de nouveaux défis pour l’organisation du festival. M. Goldenberg, à la tête du service Sports et Manifestations de la Ville de Versoix, nous a expliqué un peu plus en détails certains points de l’organisation. Les artisans sont bien évidemment un point central de la manifestation. Près de 75 chocolatiers ont été contactés pour participer au Festichoc et cette année, plus de 40 artisans ont répondu favorablement. Néanmoins, seules 34 places d’expositions étaient à pourvoir. Face à cette sélection, les chocolatiers versoisiens sont intouchables, (Favarger, Guillaume Bichet) et les artisans présents depuis les débuts du festival ont aussi une place à part. Pour les autres chocolatiers, l’organisation essaie de faire un tournus afin de permettre à chacun de venir. Le choix des exposants cherche à défendre l’artisanat local et suisse, raison pour laquelle le festival n’accepte plus de chocolatiers étrangers depuis l’année passée.
Si le festival a beaucoup grandi depuis sa première édition, son principe fondamental est toujours resté le même : proposer un festival familial et gratuit sur le chocolat. Selon M. Goldenberg, la manifestation est arrivée à sa taille de croisière et ne doit plus grandir. Néanmoins, le défi est de rester attractif en proposant chaque année des petites nouveautés et l’amélioration des structures déjà existantes.
Les tentes d’exposants restent malgré tout l’attraction principale, où chacun présente ses produits et son univers. Au milieu des divers chocolatiers, un stand un peu différent attire le regard : il s’agit de Choba Choba, une marque de cacao collaborative entre des producteurs péruviens de la région de l’Alto Huayabamba et les collaborateurs suisses. M. Garnier, co-fondateur de l’entreprise nous explique la démarche de Choba Choba : du chocolat de qualité pour les consommateurs, tout en permettant aux communautés agricoles et aux producteurs de cacao d’être au centre de leur propre commerce. La marque travaille en partenariat avec le chocolatier Felchlin qui transforme le cacao en chocolat.
Si Choba Choba a décidé de venir au Festichoc, c’est pour permettre un dialogue direct entre les producteurs péruviens de cacao et les consommateurs suisses de chocolats. En effets, plusieurs producteurs étaient présents au stand du festival, ce qui permettait de relier directement les deux bouts de la chaîne de production. Venir au festival du chocolat, c’est aussi l’occasion de montrer que l’on peut allier un produit de haute qualité et gourmand avec le commerce équitable. Plusieurs chocolats étaient proposés, tous différents selon les variétés de cacaos utilisées, provenant toutes de la région de l’Alto Huayabamba. Le stand avait du succès et de nombreux visiteurs ont pu découvrir la « Révolution du chocolat » de Choba Choba et déguster les différents chocolats proposés.
Comme d’habitude, la gourmandise était au rendez-vous avec les différentes possibilités de goûter les chocolats des exposants. Le dimanche après-midi, un lapin géant en chocolat construit au fil du week-end était cassé et les morceaux offerts aux festivaliers. Seul hic, le faire au milieu de la grande tente des artisans n’était pas le plus pratique pour le public, sans compter que deux grands parasols Ville de Versoix placés non loin du lapin empêchaient une bonne partie du public d’assister visuellement à la casse du lapin. On repassera pour l’optimisation de l’espace, entre les tentes qui pourraient être agrandies (même sans agrandir le festival en lui-même) et la piscine à boules ainsi que la roue de la fortune UBS présentes dans la grande tente. Il est tout à fait concevable que la banque, sponsor important, ait le droit à un espace, mais on peut se demander s’il était vraiment nécessaire de le placer dans la grande tente des artisans, déjà surpeuplée.
Malgré ces manques d’ajustements, le Festichoc tient ses promesses et le chocolat était au rendez-vous, ce qui est, il faut bien l’avouer, le plus important.

auteur : Valentine Curvaia

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