16.12.2019 par FK
num.295 février 2020 p.05 Les chiens pour passion
La passion pour les animaux remonte à sa tendre enfance. Elle a grandi avec des chevaux, des lapins, des chiens et des chats avec lesquels elle a tissé des liens de quasi amitié. Elodie Lehmann, peu intéressée par de longues études, a choisi de transformer sa passion en métier. Son CFC d’assistante vétérinaire en poche, elle sent que d’être enfermée dans un cabinet toute la journée, ce n’est pas son truc. Elle a besoin de nature, d’espace, de mouvement. Elle se lance dans l’armée comme conductrice de chien. Au lieu d’acheter son animal à l’armée, déjà dressé, elle préfère acquérir un chiot avant de s’engager, ce qui lui permet de l’éduquer depuis le départ. C’est une chienne, Extra, un berger malinois. Avec elle, elle se découvre un fort penchant pour l’éducation canine. Les quatre mois et demi d’armée derrière elle, Extra à ses côtés, elle accepte un poste de gardienne d’animaux dans la région de Fribourg, au milieu de poneys, chevaux, alpagas…Hélas, ce projet avorte et Elodie décide de revenir à Versoix, sa commune d’origine, et Genève. Elle continue de se former et acquiert un diplôme d’instructeur canin (DIC). De retour à Genève, la voilà gardienne de prison. Une expérience magnifique, mais difficile, qui exige de l’endurance et oblige à se remettre constamment en question. Aujourd’hui, après deux ans, elle ne regrette pas son choix et vit complètement de sa passion. De plus en plus, elle fait du coaching à domicile. Elle a le sentiment qu’on a peut-être aujourd’hui, plus que hier, tendance à « humaniser » nos compagnons à quatre pattes et à oublier qu’un animal reste un animal, qu’il a le droit de vivre sa vie. La société pousse à cela en écartant de plus en plus les chiens de l’espace public et en les privant de leur liberté puisqu’ils doivent très souvent être attachés. Ces déviances peuvent créer des difficultés de comportement chez certains d’entre eux, qu’il faut essayer de soigner. Tout cela fait qu’Elodie Lehmann a très envie d’approfondir ces problématiques-là, de travailler avec des vétérinaires comportementalistes, de sensibiliser la société au fait que chaque chien est différent, avec son caractère, ses peurs, sa sensibilité dont il faut tenir compte. Elle se prend à rêver d’une ferme à la campagne qu’elle transformerait en centre canin pour accueillir justement les animaux en difficulté. Et comme elle fait confiance à la vie, elle se dit que si ce projet doit se réaliser, il se réalisera ! Pour tout renseignement : Francine Koch auteur : Francine Koch
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