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10.06.2020 par LR
num.300 juillet-août 2020 p.04
Ah ! Les vieilles habitudes

La société s’est calmée, le monde se confine et se déconfine, suivant les pays. On a appris à se distancier, à ne plus s’embrasser, ni se serrer la main, surtout à se désinfecter à journée faite.

Mais voilà que de semaines en semaines, les règles s’assouplissent, autorisant par voies successives, l’ouverture des commerces, des coiffeurs, puis des écoles primaires (toujours en respectant les distances de 2 m entre chaque table, chaque personne) portant le masque encore si nécessaire ou par prudence, puis les cafés, restaurants, suivis des musées, piscines, écoles supérieures, université, cinémas, théâtres etc. toujours avec la distance et la désinfection. Même les églises et les temples ont pu à nouveau célébrer offices et cultes, tout en observant certaines règles inhabituelles à notre comportement de paroissiens. Balisage, distances, pas de contact ni de chants. Que cela fait drôle ! YouTube compensait certaines choses, mais il manquait le petit plus qui tient au cœur de chacun.
Les gens sont allés refaire leurs courses habituelles dans les commerces, s’en tenant aux directives fédérales. Les jeunes se regroupent et sont contents de se retrouver dans les parcs, les cours d’école, sur les quais. On sent un vent de renaissance, même si parfois, il y a encore de la retenue. Précaution, sagesse, méfiance, angoisse, peur, tout se mêle ; et pourtant les hôpitaux ont repris leur vie normale, il n’y a presque plus de contaminés dans le pays, les frontières s’ouvrent et les avions redécollent. Les mauvais souvenirs s’estompent.

Jusqu’à quand ? Nul ne le sait. Prudence oblige, avant qu’une deuxième vague nous tombe dessus.
La liberté est le bien de l’homme. Et ça se voit depuis le 11 mai, première phase du déconfinement. Peu à peu les femmes et hommes ont repris le travail dans leur entreprise ou leur bureau. Les trains se remplissent insensiblement, mais les voitures ! Oh ! la la ! Les bouchons reprennent, les colonnes s’allongent aussi bien sur les autoroutes matin et soir, que sur les routes cantonales (de Versoix au Vengeron, c’est un chapelet de voitures jouant à touche-touche). Les gens sortent, ivres d’air, de compagnie, de nature et de plage, si ce n’est de promenades dans la forêt ou en montagne. Revoir des amis, reprendre nos vieilles habitudes, peut-être en se pressant moins, là est toute la question de l’après pandémie. Vu que l’été arrive, que les vacances sont proches, rien ne doit être oublié.

Exister comme avant le virus, vivre, vivre et encore vivre à pleines dents, car on en a besoin ! C’est le souhait de chacun, mais prenons encore soin de nous, avec nos habitudes, nos espoirs, nos joies, notre envie de gagner contre ce mal sournois.
Bon été à tous et chacun.

 

auteur : Lucette Robyr

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