16.09.2020 par ro
num.302 octobre 2020 p.04
Côté évangélique


Chose promise, chose due !
Dans le billet du mois de juin, à la Pentecôte, j'ai évoqué l'effet du discours de l'apôtre Pierre sur ses auditeurs, à majorité Israélites. Et j'ai promis que je donnerais mon témoignage personnel, d'une expérience similaire à celle vécue par nombre de ces auditeurs, il y a 2000 ans.
Jusqu'à l'entrée dans l'âge adulte, ma vie a été caractérisée par la facilité : réussite scolaire, activité débordante, vie de famille heureuse … Puis tout s'est dégradé : difficultés à trouver ma voie, échecs à répétition dans les études, difficultés au sein de ma famille, vie sentimentale houleuse… Alors que je croyais avoir enfin trouvé la filière d'études qui me convenait, voilà que la maladie stoppe tout ! Oh, ne pensez pas que je ne portais aucune responsabilité dans ce qui m'arrivait, car l'hyperactivité et le manque d'hygiène de vie y étaient pour beaucoup. Toujours est-il que les traitements médicamenteux, aux effets secondaires désastreux, m'ont arrêté pendant de longs mois, et ont totalement compromis la reprise des études. Je peux dire que j'ai vécu là l'échec de ma vie. Mon ambition de toujours était anéantie.
Au cours de cette période, j'ai reçu la visite à mon domicile, d'un vieil ami de collège, venu à vélo, la Bible sous le bras. Je savais cet ami profondément croyant. Les échanges entre nous, au sujet de la foi, avaient été nombreux. J'y prenais goût, mais les considérais sous un angle… philosophique, sans m'impliquer personnellement. Ce jour-là, il n'y est pas allé par quatre chemins. Il m'a lu le verset de Marc 1:15, par lequel Jésus, au tout début de son ministère, invite avec autorité à la repentance. Pendant de longs mois, le sentiment d'échec m'a maintenu dans une dépression profonde. Je ne me suis rendu compte qu'à postériori, et encore aujourd'hui quand j'y repense, à quel point de nombreuses connaissances m'ont soutenu par leurs prières, leurs paroles et leurs gestes concrets. Je me souviens en revanche très bien du jour, où, dans la rue, une pensée s'est imposée à mon esprit, pensée qui m'a rempli de paix et d'une joie profonde : "Dieu s'occupe personnellement de moi et va prendre en mains mon avenir". Dès ce jour, j'ai évolué sur une pente ascendante : engagement dans un formation professionnelle pour toute une carrière, participation à des groupes de jeunes et à une assemblée évangélique, une année consacrée à l'étude de la Bible à l'Ecole Biblique de Genève, mariage…
Un regard en arrière sur cette expérience marquante me fait apparaître clairement trois actions qui l'ont permise : mon changement d'attitude quand j'ai reconnu mon état de pécheur, la sollicitude de mon entourage et le pardon offert gratuitement par Dieu dans son amour.
C’est pourquoi Dieu fixe de nouveau un jour – aujourd’hui – en disant … cette parole déjà citée (cf. Psaume 95:7) Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. Hébreux 4:7
J'aimerais de tout mon cœur vous encourager à prêter attention à cette invitation !
Pierre Berkovits

auteur : rédacteur occasionnel

<< retour