Tous les 26 mois, la Terre et Mars se placent dans une configuration idéale afin d’entreprendre un voyage vers la planète rouge. L’agence américaine NASA a donc profité de ces « fenêtres de tir » pour y envoyer leurs explorateurs robotiques. Et voilà le 19 février 2021 un neuvième atterrissage sur Mars du plus gros engin mobile déposé sur Mars : Perseverance. Bardé de caméras, le jeudi 4 mars, à plusieurs dizaines de millions de kilomètres de la planète Terre, le rover a effectué ses premiers mètres au coeur du cratère Jezero. Pendant la petite promenade l'engin a fait plusieurs captures photographiques de ses propres traces de roues. Les clichés ont été publiés par la Nasa. Anais Zarifia l’ingénieure qui était chargée de la mobilité du rover au sein du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a commenté : "Je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse de voir des Image NASA JPL
traces de roues. Notre premier déplacement s'est incroyablement bien passé, et c’est une étape énorme de franchie pour la mission."
Mais pourquoi y a-t-il beaucoup d’intérêt envers Mars et le robot a-t-il été lancé dans ce cratère ? Jezero Crater est unique : il préserve des preuves d'une époque où les rivières coulaient sur Mars. C’est pour ça que la mission franchira le prochain pas en avant dans la science spatiale en recherchant des signes de vie passée sur la planète rouge. Pas les Martiens de la science-fiction de bandes dessinées, mais des microbes anciens qui ont peut-être vécu dans les rivières, les lacs il y a des milliards d’années. Toutefois, le rover ne peut pas accéder à certains terrains trop dangereux. C'est pour cette raison que, dans le ventre de Perseverance, il y a un petit hélicoptère : Infinity. Il fera le premier vol sur une autre planète dans l’histoire de l’exploration spatiale. Et les surprises ne sont pas terminées. L’étape encore plus ambitieuse reste de ramener sur Terre une quarantaine d'échantillons de sol et roches. Ces prélèvements doivent être déposés en lieu sûr afin d'être rapportés par une future mission développée conjointement par la NASA et l'Agence spatiale européenne (ESA). Selon le planning élaboré par les deux agences, ce retour est prévu pour 2031, afin de pouvoir effectuer ici une analyse fine des échantillons du sol martien et notamment d'identifier d'éventuelles formes de vie anciennes !
Hop Hop Perseverance : montre nous les martiens !
