Depuis mi-avril une pétition sur internet, adressée au Maire Cédric Lambert, demande la création d’un skatepark au sein de la commune. Objectif ? Permettre aux jeunes de Versoix d’y pratiquer skateboard, trottinette ou vélo BMX. Rencontre avec Alexander Rademaker à l’origine de la pétition et pratiquant le skateboard depuis plus de dix ans.
Pourquoi avoir lancé une pétition pour un skatepark à Versoix ?
Beaucoup de jeunes d’ici font du skate ou de la trottinette ou du BMX et il n’y a pas d’espace dédié pour ça. Ce genre d’installation a beaucoup de succès dans d’autres communes avoisinantes du canton de Genève et de Vaud, par exemple à Mies, Bogis-Bossey, Chambésy, etc. Mais il n’y en a pas à Versoix, alors qu’il y a beaucoup de jeunes!
Est-ce qu’il y a un lieu envisagé pour ce skatepark ?
Il y a ce projet d’étude d’urbanisme de l’avenir du quartier des Colombières qui va bientôt être lancé et beaucoup de gens s’entraînent derrière le collège des Colombières, alors j’ai pensé que ça pouvait être un lieu potentiel pour le skatepark. Il y a des ateliers avec les habitants qui sont à venir, j’aimerais aller au premier pour parler du projet.
La Bécassière serait un autre site potentiel avec de l’espace et moins d’habitations, mais un skatepark au centre-ville, ce serait plus facile d’accès pour les jeunes.
Le projet a-t-il déjà reçu le soutien de partis ou personnalités politiques et d’associations ?
Oui, j’ai eu une réunion avec Stéphane Conus des Verts qui a montré beaucoup d’entrain pour le projet. Je discute également avec TSHM ( travailleurs sociaux hors-murs) de Versoix et avec un autre jeune skateur, Cristyan, qui a lui aussi proposé un projet de skatepark.
Il y-a-t-il vraiment une demande pour un skatepark ?
Oui, on a grandi avec plusieurs amis en faisant du skate aux Colombières, et je vois aussi de plus en plus de jeunes faire du skate ou de la trottinette sur la place de la Gare et également à l’école Ami-Argand.
Certains commentaires Facebook de la pétition disent que ça fait des années que certains le demandent.
Est-ce que la création du skatepark devrait se faire avec une démarche participative ?
Oui ! Pour créer le skatepark, l’idéal ce serait d’avoir un panel de jeunes qui font du skate, de la trottinette et du BMX impliqués dans le projet pour exprimer leurs idées sur les obstacles et sur l’aménagement du lieu. Je connais du monde qui serait prêt à participer.
Qu’est-ce que ça apporterait au niveau social, un skatepark ?
L’objectif c’est de créer un lieu positif et convivial pour les activités des jeunes. On pourrait même y donner des cours, former une association pour le faire ou s’associer à des structures versoisiennes. À Mies par exemple, c’est le Crans City Skate Association qui donne des cours et en ville de Genève des associations proposent des cours.
Quels sont les problèmes que peuvent amener un skatepark ?
Le problème majeur, c’est le bruit. Il faudra essayer de trouver un lieu qui convient à tout le monde, pas trop proche des habitations, mais facile d’accès pour les jeunes. On espère que la commune pourra nous donner des propositions de lieux.
Et aussi… les bêtises que des jeunes peuvent y faire la nuit. Mais je suis prêt à y aller régulièrement pour vérifier que tout se passe bien.
Et… combien ça coûte, un skatepark ?
Celui de Mies, qui est tout en béton, a coûté environ 300'000 CHF. Mais c’est un skatepark haut de gamme. Il est possible de faire des choses très bien moins cher avec des installations mobiles que l’on rajoute sur un sol en béton. Par exemple, le skatepark de la Praille vient tout juste d’être rénové avec des modules posés directement sur le sol.
