25.11.2021 par ALBB
num.313 novembre 2021 p.03
Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Le 25 novembre est la date choisie pour cette journée, un moment pour tout un chacun de réfléchir à ce propos. Comme le dit joliment Béatrice Cortellini, Directrice d'AVVEC (Aide aux Victimes de Violence en Couple), la violence pousse tous les jours, comme les cheveux. On ne s'en rend pas compte. Ce n'est qu'après quelques semaines ou mois qu'on remarque qu'il faut aller chez le coiffeur...

La violence commence par quelques remarques insignifiantes passant pour des taquineries qui deviennent du harcèlement, se transforment en bousculades, puis en coups, voire en contrainte, la pire issue étant l'homicide. L'aspect économique existe également, soit parce que la femme est otage du salaire de son compagnon ou, à l'inverse, son revenu lui est soustrait.

La violence n'est pas une fatalité. Agir pour arrêter cette escalade est indispensable tant pour le couple et que ses enfants. Plus la prise en charge est précoce, meilleurs sont ses résultats. Les témoins sont tenus de dénoncer les actes de violence qu'ils voient à la police ou à des associations qui prennent le relai de manière professionnelle. Il s'agit de protéger les victimes qui sont souvent incapables d'oser faire le pas par peur de représailles et de faire comprendre à l'agresseur qu'il y a d'autres moyens d'exprimer ses désaccords.

Statistiquement, une femme sur cinq a été confrontée à la violence physique ou sexuelle durant sa vie de couple. Un autre calcul montre que, actuellement, une femme sur dix est confrontée à ce problème.

Ce mal insidieux, longtemps considéré comme "affaire privée" a vu son statut changer par la loi. Aujourd'hui, c'est un fait public poursuivi d'office, ce qui change la donne, et grandement ! Il ne s'agit plus de "se mêler de ce qui ne nous regarde pas", mais d'encourager son prochain à sortir du cycle de maltraitance.

Sur la voie publique, simplement demander "puis-je vous aider ?" peut désamorcer une situation conflictuelle. Appeler la police, qui est formée pour cette problématique, est toutefois la meilleure solution.

Lorsqu'on constate de la violence chez des proches, qu'ils soient de la famille, des amis, des voisins ou des collègues, on peut essayer d'évoquer le sujet avec eux. Si aucune solution ne semble se dessiner, il faut alors chercher de l'aide auprès des institutions adéquates :

  • AVVEC (Aide aux Victimes de Violence en Couple) - 022 797 10 10 - www.avvec.ch/fr
  • Ligne téléphonique de l'Etat de Genève : 0840 110 110 (24 heures sur 24)
  • Police Cantonale (117)
  • Centre Lavi Genève (Centre genevois de consultation pour victimes d'infraction (022 320 01 02 - www.centrelavi-ge.ch/
  • Pharos Genève - Soutien aux hommes victime de violence conjugale 022 736 13 13 www.pharos-geneve.ch/pharos/
  • Vires : soutien pour les personnes violentes (022 328 44 33 - www.vires.ch/

Tous ces services collaborent entre eux pour une prise en charge adéquate dans le but que tant les victimes que les agresseurs puissent comprendre le cercle vicieux qu'ils vivent afin qu'ils puissent en sortir.

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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