17.01.2022 par PL
num.315 février 2022 p.06
Une mygale sauvage chez nous !

Et oui, on retrouve des mygales indigènes en Suisse et même à Versoix.

Il existe deux espèces de mygales dans le canton. Sur la photo, elle se nomme Atypus affinis et dépasse à peine le centimètre. A l'instar des autres araignées, elle est innoffensive pour l'homme.

Les mygales font partie de l'infra-ordre Mygalomorphae, elles se distinguent de l'infra-ordre des Araneomorphae (la majorité des araignées qu'on peut rencontrer) par des chélicères (les tiges qui cachent les crochets et les crochets) orientés vers l'avant et des crochets qui vont se déplier non pas en se faisant face mais en allant en direction du corps de l'araignée, quand une Mygale se lève elle les montre pour tenter d'intimider. Elles se distinguent également par un bloc oculaire regroupé (entres autres).

Ici, Atypus affinis, comme l'autre espèce qu'on retrouve à Genève (Atypus piceus) creuse un terrier sous des souches ou des pierres et va tisser une loge de soie fermée en forme de chaussette. La femelle va y vivre toute sa vie, chasser ; si une proie touche la chaussette elle va se précipiter pour la mordre à travers ; elle va s'y reproduire avec le mâle ; elle va pondre.

Le terme Tarentule ne désigne pas une mygale, mais une araignée Araneomorphae qui ne ressemble pas à une mygale et qu'on trouve dans le sud de la France. En revanche, le terme anglais "Tarantula" désigne bien certaines espèces de mygales exotiques.

auteur : Pierre Loria

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